thèse de doctorat, menée par Marie-Ève Carignan à l’Université de Montréal, sous la codirection de Claude Martin, professeur honoraire au Département de communication de l’Université de Montréal, et de Guy Drouot, professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, révèle qu’en temps de « crise », les médias français et québécois adoptent le même comportement. Selon Marie-Ève Carignan, » les pratiques journalistiques sont influencées par l’émotivité, l’impulsion du moment et la recherche d’exclusivité. Et, tant au Québec qu’en France, les journalistes se sentent souvent mal préparés pour couvrir pareille situation et disent manquer de balises et d’encadrement éthique. » La doctorante s’est appuyée sur 120 reportages diffusés en France et au Québec, sur des chaînes de télévisions publiques (France 2, France 3 et Radio-Canada) et privées (TF1 et TVA). Elle a examiné deux crises sociales (crise des banlieues de 2005 en France et émeutes de Montréal-Nord en 2008), deux catastrophes naturelles (canicule européenne de 2003 et crise du verglas de 1998) et deux crises mixtes (participation de la France et du Canada au conflit armé en Afghanistan à partir de 2001). Elle en conclut qu’il existe plusieurs similitudes dans les pratiques adoptées par les professionnels de l’information en France et au Québec.]]>