Le sénateur des Français de l’étranger, Richard Yung, a réagi à l’article du Canard Enchainé du 4 décembre 2013, dans lequel sa proposition de loi sur la contrefaçon, est dénoncé par le volatile français, comme une attaque contre les agriculteurs qui utilisent des semences de ferme.
L’Outarde libérée ne résiste pas au plaisir de publier ici la truculente réponse du sénateur à son cousin français, publié le 9 décembre dernier.
« Cher Volatile,
J’ai été honoré d’avoir un article consacré à une proposition de loi présentée au Sénat (4 déc., page 5, « Prends en de la graine ! »).
Même les canards peuvent faire l’objet d’obtention animale par croisement naturel ou par manipulation génétique.
Mais en l’occurrence la loi que j’ai défendue ne s’occupe pas spécifiquement de semences contrairement à ce que laisse entendre le charivari organisé par la Confédération Paysanne.
Elle vise à renforcer nos moyens de lutter contre la contrefaçon en toute matière : brevets, marques, dessins et modèles et bien sûr obtentions végétales (protégées non pas par un brevet, mais par un certificat d’obtention végétale). Il existe le privilège du fermier qui permet l’utilisation des semences précédentes par l’agriculteur pour réensemencer son champ.
Je suis sûr que le Canard n’apprécierait que modérément de voir une marque déposée « Le Canard enchaîné » (pour tous produits d’humour) ou de voir un périodique publié portant le même titre.
Il s’agit aussi de défendre notre industrie, nos emplois, notre sécurité.
Un petit coup de fil du Volatile aurait permis d’éviter le hors-sujet.
Bien coin-coin à vous,
Richard Yung »