Événement photographique montréalais par excellence, la Biennale de l’image, « Momenta 2017», anciennement le mois de la photo à Montréal, a vu les choses en grand cette année pour les 375 ans de la ville. Pas moins de 38 artistes venus de 17 pays vont émerveiller cette 15ème édition sous le thème « De quoi l’image est-elle le nom ? ». Invité comme commissaire de l’exposition principale, le Français Ami Barak participe de son génie pour pousser le spectateur à réfléchir sur le rôle et le sens de l’image, photographique ou vidéo.
Par Cédrelle Eymard
La biennale de l’image : Momenta 2017
L’édition se déroule en trois volets du 7 septembre au 15 octobre. Le premier volet, exposition centrale au quartier général, présentera des œuvres de 23 artistes à la Galerie de l’UQAM et au centre de l’image contemporaine VOX. Le deuxième volet de la biennale, lui, se découpera en 14 expositions individuelles dans plusieurs lieux de Montréal, entre autres le Centre Clark, le MAC, la Fonderie Darling et le MBAM. Le dernier volet, plus écrit, se déroulera à Artexte, une exposition de documents écrits par cinq auteurs, portant à réfléchir sur le travail du sens de l’image. Momenta, c’est aussi et enfin de nombreuses conférences, projections et activités gratuites dans toute la ville, une occasion de voir et de réfléchir au spectateur que l’on est.
D’autres français à la Biennale
Parmi les artistes présents à l’exposition principale à la Galerie de l’UQAM, deux français, Adel Abdessemed et Camille Henrot qui exposeront des vidéos. D’autres français également, notamment Valérie Mréjen et Melik Ohanian qui seront exposés à Optica, Valérie Mréjen sera, en outre, présente à Artexte. A noter que la soirée d’ouverture et d’inauguration aura lieu ce mercredi 6 septembre avec, entre autres, de nombreux vernissages dans les trois lieux principaux de la biennale. Le rendez-vous est à 17 heures pour la Galerie de l’UQAM et à 18h30 pour VOX et Artexte. Les vernissages s’étaleront jusqu’au 9 septembre.
Il n’est aucune vérité exacte dans l’image
Partant du principe qu’il n’est aucune vérité exacte dans chaque image, Ami Barak nous pousse à nous questionner en tant que spectateur. Que vois-je ? Qu’est-ce que l’artiste veut que je voie ? Que veut-il me montrer ? Se questionner en toute conscience. Dans l’ère de l’image et de la retouche numérique, quel est le rôle de l’image si tant est qu’elle en est toujours un ? E+t si l’image n’était que le support de l’imagination et de l’imaginaire ? Pour celui qui la crée, pour celui qui la regarde. Ami Barak tente de faire de nous des « spect’acteurs », plus avertis, plus réfléchis, plus imaginatifs. Place à l’imagination donc dès le 6 septembre prochain.
Entrevue avec Ami Barak, recueillie par Cédrelle Eymard:
Pour plus d’informations :
http://moisdelaphoto.com/biennale-2017/
https://www.facebook.com/events/121575701803164/
(Photo de Une: Terrance Houle, (Grocery) #7, de la série Urban Indian, 2005 © Terrance Houle)