Cédric Klapisch est venu défendre son dernier film lundi soir au théâtre Outremont à Montréal, à l’occasion de la Première canadienne de « Ce qui nous lie », rebaptisé « Retour en Bourgogne » pour le Québec. Le réalisateur français de l’Auberge Espagnol a voulu changer de style et d’acteurs avec ce nouvel opus.
« Je me suis rendu compte, le premier jour de tournage, que je n’avais jamais filmé la campagne », avoue Cédric Klapisch. Dans ce film, dont certains plans ont été tournés de 2010 à 2016, qui a compté 12 semaines de tournage sur les quatre saisons, le réalisateur a voulu « montrer le temps qui passe ».
Coutumier des tournages et des acteurs urbains, Cédric Klapisch s’émerveille encore de la « facilité de tournage » et du calme de la campagne, théâtre de l’histoire des trois jeunes vignerons (deux frères et une sœur) dont l’histoire se révèle peu à peu durant les 113 minutes du film. « L’osmose entre les trois acteurs est finalement devenue le sujet du film », raconte le réalisateur.
Un film très documenté
Le vin et les vendanges sont au cœur de cette histoire d’amour fraternel. Pour le réalisme, Cédric Klapisch a filmé de vraies vendanges, comme un documentaire, et a mélangé les scènes.
Jean-Marc Roulot, qui est Marcel dans le film, à la fois acteur et vigneron, a été d’une grande aide pour la documentation. Une partie des plans a été tournée sur ses terres.
Le vin, un produit de partage
« Dans ce film, je voulais montrer que des gens qui ne sont pas du Front National, pouvaient parler de la France avec fierté, et que les valeurs françaises sont ouvertes », explique le réalisateur, alors que l’une des scènes du film montre Jean insistant auprès de son jeune fils pour qu’il parle français.
« La Bourgogne, c’est ultra-cosmopolite, des gens du monde entier viennent dans ces vignobles, des vendangeurs et des vignerons », renchérit-il. « C’est lié au vin, qui est un produit de partage », ajoute Cédric Klapisch.
Cédric Klapisch travaille actuellement sur deux projets avec son co-scénariste attitré, Santiago Amigorena : un long métrage, qui sera une comédie, et une série TV, qui racontera l’histoire de colocataires à Brooklyn
L’entrevue de Cédric Klapisch avec l’Outarde Libérée :
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(crédit photo: Nathalie Simon-Clerc)