Ancien diplomate à l’ONU et maintenant dirigeant de l’ONG EngenderHealth, David Lawson s’est lancé dans la course aux élections législatives le 16 mai dernier. Habitant à New York depuis plus de 20 ans, le candidat à la députation de la première circonscription nord-américaine affirme connaître les problèmes vécus par les Français expatriés en Amérique du nord.
Par Mathias Chevalier et Alizée Calza
S’il admet que sa ligne politique est proche de celle d’Emmanuel Macron, dans sa volonté de moraliser et moderniser la vie politique, David Lawson refuserait toute alliance systématique avec le gouvernement en place s’il était élu le 18 juin prochain. En effet, le candidat “sans étiquette” préfère se tenir à l’écart des revendications et des agendas qui seront imposés aux futurs députés du mouvement En Marche et des autres partis.
C’est pourquoi il souhaite poursuivre dans la direction qu’il est le seul à s’être fixé : “Cette candidature, c’est la maturation de mon expérience professionnelle, la combinaison de mon travail auprès de l’ONU et de mon implication auprès de la communauté française.”
Il se donne pour mission de défendre les intérêts des Français vivant en Amérique du nord, quels que soient les projets de loi discutés à l’Assemblée Nationale : “Je voterai, en tant que non inscrit, les mesures qui seront bonnes pour des Français d’Amérique du Nord.”
Simplifier la vie des Français à l’étranger
Soucieux de défendre les intérêts des expatriés, David Lawson veut instituer des formules de permanence parlementaire rénovées afin de sonder au mieux les besoins de sa circonscription. Il prône également une approche concertée avec les 23 parlementaires des Français de l’étranger (députés et sénateurs) et veut créer un Conseil des Français d’Amérique du Nord, qui regrouperait les chambres de commerce, les associations et les partis politique, « pour créer du lien et renforcer le réseautage ».
“Un député des Français de l’étranger n’a pas le même rôle à jouer qu’un député de la métropole ou de l’outre mer”, explique-t-il. Outre les enjeux liés à l’étendue de la circonscription, le candidat se donne pour mission de stimuler les comités parlementaires franco-canadiens et franco-américains pour créer des opportunités de coopération non centralisées.
À travers la présentation de divers projets de loi et plaidoyers, il souhaite notamment rationaliser le fonctionnement de certaines institutions. “Il y a de grandes thématiques au niveau de la simplification administrative sur lesquelles nous devons être entendus.” Il veut par exemple simplifier les procédures de retour ainsi que les formalités liées au renouvellement des passeports et des permis de conduire.
Autre mesure notable, le candidat a la volonté de défendre les expatriés sur le plan fiscal. “Il faut casser l’idée que les Français de l’étranger sont de grands privilégiés.” Il veut négocier pour l’instauration de conditions plus “justes”, notamment en ce qui a trait à la CSG-CRDS. « S’en plaindre n’est pas suffisant, explique-t-il, il faut venir avec des propositions.
L’enjeu de la proximité
David Lawson reproche au député sortant, Frédéric Lefebvre, de ne pas être un “député de proximité”. « Qu’est-ce qu’il nous a apporté? Rien », s’exclame-t-il avant de s’amuser du « pas de danse avec Macron » du député sortant. Pour le candidat aux législatives, être proche des résidents de sa circonscription est une condition sinequanone à la fonction de député. “Ça fait partie du rôle d’un député d’informer les habitants de sa circonscription des débats de l’Assemblée Nationale, et c’est aussi son rôle de les consulter.”
Quant au candidat La République en Marche, Roland Lescure, il lui reproche d’être un « banquier multimillionnaire qui n’a aucune expérience des problématiques des Français de l’étranger. »
Habitué aux voyages, David Lawson affirme ne pas craindre les nombreux allers-retours que ce poste pourrait exiger. S’il était élu, il répartirait efficacement son temps entre l’Assemblée nationale et sa circonscription afin d’y recueillir les propositions de ses compatriotes. “Il faut que les Français à l’étranger sentent que leur député est avec eux, pas juste à Paris.” C’est pourquoi il veut instaurer des permanences parlementaires au Canada et aux États-Unis, dans lesquelles les Français en Amérique du nord pourraient rencontrer ses collaborateurs. « Ce n’est pas aux Français à s’adapter à l’emploi du temps du député, mais au député de s’adapter à l’agenda des Français », conclut-il.
Pour plus d’informations sur le programme de David Lawson: http://www.davidlawson2017.fr/
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