« Ce 9 septembre, vous l’avez compris, je suis candidat », a déclaré ce soir, le député d’Amérique du nord, Frédéric Lefebvre, en sortant de la Haute Autorité, garante de la sincérité de la primaire de la droite.
Faute d’avoir rassemblé le nombre de parrainages nécessaires pour concourir, le parlementaire a décidé de se présenter en tant que président d’une des petites formations satellites des Républicains, Nouveaux-Horizons, think-tank qu’il a créé en 2012 avant de le transformer en parti politique. Il invoque l’article 4, paragraphe 3, alinéa II de la Charte de la primaire, qui stipule : « Pour les candidats issus des autres partis et groupements politiques concourant à la primaire, les conditions de présentation des déclarations de candidature sont arrêtées par les organes délibérants des partis concourant à la primaire. » Il faut donc un accord entre Les Républicains et Nouveaux-Horizons, ce qui n’est pas le cas pour le parti de Frédéric Lefebvre.
« Ma volonté est totale de ne pas céder au système », a justifié Frédéric Lefebvre.
Par ailleurs, le parlementaire d’Amérique du nord, a dévoilé avoir reçu le parrainage de la députée de l’Essonne, Nathalie Kosciusko-Morizet, qu’il a lui même parrainée. Il a dénoncé la date de mise à disposition du formulaire de parrainage le 22 avril, alors qu’il avait reçu des promesses de parrainage depuis le 21 janvier 2016, date de sa déclaration de candidature.
Nicolas Sarkozy: Je t’aime moi non plus
Il dénonce le « traitement personnel » dont il dit avoir fait l’objet dès l’instant ou il a été candidat. L’ancien « porte-flingue » de Nicolas Sarkozy accuse, sans jamais prononcer son nom, « le président des Républicains » d’avoir essayé de le faire renoncer; il rappelle avoir subi une « marque d’infamie » en voyant son investiture pour les prochaines législatives, mise en « attente », le 22 juin dernier. Il s’est justifié en indiquant qu’il avait voté toutes les motions de censure contre le Gouvernement, marque d’appartenance, selon lui, à l’Opposition.
Par contre, il a marqué son refus « de se laisser déporter sur la droite par une dérive identitaire », dénonçant à mi-mots la campagne de Nicolas Sarkozy.
Les « micro-partis » éliminés ?
Ce sont au total 11 candidats qui sont venus déposer leur dossier de candidature à la Haute Autorité. Parmi eux, sept candidats ont rassemblé les parrainages nécessaires (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Lemaire, Jean-François Copé, Hervé Mariton, et Nathalie Kosciusko-Morizet), un se présente au nom du Parti chrétien-démocrate, son président Jean-Frédéric Poisson. Les trois candidatures déposées au nom de petits partis sont : Frédéric Lefebvre (Nouveaux-Horizons), Mourad Ghazli et Michel Guénaire (Société civile 2017).
Sur l’antenne de BFM ce soir, Thierry Solère a presque balayé d’un revers de main, les candidatures des trois « micro-partis », qualifiées de « folkloriques » par le journaliste.
La Haute Autorité va vérifier la validité des candidatures et rendra publique la liste des qualifiés, le 21 septembre prochain. Les candidats auront ensuite deux mois pour faire campagne, jusqu’au 20 novembre, date du 1er tour.
(crédit photo : Archive – Baptiste Bardes-Saoli)
Il serait temps que cette guignolade se termine y compris pour les Français d’Amérique du Nord… Notre député, écrivain, philosophe, publicitaire, avocat.. . se pense un destin national et malgré l’échec total de sa campagne à la primaire des Républicains, persiste dans un combat ou il se détruit politiquement . Incontrôlable, sans cesse à la recherche de l’idée (souvent loufoque) qui lui permettra de se mettre en avant, même contre son camp, il ruine son avenir. Mauvais joueur, il met maintenant en cause l’ingrat, celui qui l’a fait exister politiquement, l’a nommé ministre, l’a imposé dans notre circonscription… Bref tout cela est bien triste… Sachant que sa candidature sera évidemment rejetée par la haute autorité, il nous prépare sans doute d’autres surprises.
Il aurait été si simple de poursuivre un travail sérieux de député, comme il sait le faire, et de continuer à défendre nos intérêts, mais ce n’est visiblement pas suffisant pour lui.