Le Programme Expérience Québécoise (PEQ) est une voie rapide pour les travailleurs et diplômés étrangers d’un établissement du Québec vers la résidence permanente. C’est après une tentative houleuse l’automne passé que Simon Jolin-Barrette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, tente de poursuivre sa réforme, pour faire correspondre l’immigration aux besoins du marché du travail.
Moderniser le système d’immigration
C’est toujours dans un désir de « modernisation du système d’immigration » qu’est annoncée la réforme. Désormais, un étudiant étranger diplômé d’un établissement québécois devra prouver d’une expérience de travail d’entre 12 et 24 mois à temps plein. Un an pour les diplômés du Cégep et de l’Université, deux ans pour les DEP et trois ans pour les travailleurs étrangers temporaires.
Précédemment, aucune expérience de travail n’était nécessaire pour les étudiants. Si le gouvernement met en place des mesures transitoires, celles-ci s’adressent uniquement aux détenteurs de permis post-diplôme, c’est-à-dire aux étudiants déjà diplômés ayant décidé de rester travailler temporairement au Québec.
Dans l’objectif de francisation des immigrants, les conjointes et conjoints de personnes encore éligibles au PEQ devront maîtriser le français oralement au niveau 4. Cette mesure annoncée n’entrera en vigueur que dans un an. Aussi, réussir un cours intermédiaire de français offert par un établissement québécois ne sera plus un moyen valide de prouver un niveau de français suffisant. Enfin, le délai de traitement de la demande, initialement d’une vingtaine de jours ouvrables, pourra aller jusqu’à six mois.
Le PEQ, voie expresse vers la résidence permanente
Des programmes d’immigration permanente liés à la pandémie actuelle ont été proposés : l’un pour les préposés aux bénéficiaires, l’autre pour l’industrie de l’intelligence artificielle et des technologies de l’information.
Le PEQ est un moyen rapide, faveur du Québec aux travailleurs et étudiants étrangers, de décrocher sa résidence permanente. Il permet d’obtenir un certificat de sélection du Québec automatiquement grâce à l’obtention de certains diplômes québécois (Baccalauréat, Maîtrise, Doctorat, DEP…). Sans accès au PEQ, le processus peut prendre plusieurs années ou s’avérer impossible dans certaines situations.
La Coalition Avenir Québec avec déjà à l’automne passé présenté des réformes du PEQ. Ces dernières, critiquées par les milieux universitaires et des affaires, avaient été partiellement abandonnées par le ministère.
Camille Balzinger
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