Depuis le 8 avril dernier, Jean Reno et Christian Clavier sont de retour dans les salles obscures québécoises, avec Les Visiteurs : La Révolution. Ce troisième volet nous transporte en pleine Révolution française, mais surtout bien loin du succès des premiers films dans les années 90. Et pour cause, Les Visiteurs n’ont jamais été aussi… nuls.
Il y en aura eu de la publicité autour de la sortie de ce troisième volet des Visiteurs. Des affiches à n’en plus finir dans Montréal, une bande-annonce, des teasers. Rien que dans ces petites vidéos, on aurait pu comprendre que le mot « couille » allait être répété environ toutes les deux minutes, et que les blagues scatologiques ou sur l’haleine fétide des personnages constitueraient une grande partie des dialogues. Mais nous n’avions encore rien vu! Les films à l’humour gras sont souvent drôles, et on sait à quoi s’attendre en entrant dans la salle. Mais pour Les Visiteurs 3, même en ayant une vague idée du type d’humour, on ne peut pas s’attendre à autant de nullité.
On oublie l’intrigue de base…
Pourtant, Christian Clavier et Jean Reno avaient eu un succès fou avec les deux premiers volets. Certaines répliques sont devenues cultes, et il s’agissait, à l’époque, d’une vraie réussite au box-office français. Le troisième volet aurait pu étoffer ses blagues et son scénario, vu le contexte historique dans lequel il se passait. La Révolution française est l’une des époques où un tas de choses absurdes se déroulaient, où les classes sociales ne se mélangeaient pas, un terrain idéal pour des blagues. Mais non, encore une fois, les boutades n’ont aucun rapport avec la France de 1789, mais en plus, on cherche encore l’histoire du film. Comme d’habitude, Jacquouille la Fripouille et Godefroy de Montmirail se retrouvent transportés dans une époque qui n’est pas la leur, où l’on décapite des comtes et comtesses, mais aussi des rois. Ils décident alors de sauver le Dauphin de la mort, pour réinstaurer la monarchie. Mais, il n’y a aucune suite à ceci. Le contenu du film lui-même est complètement désorganisé au point d’en oublier l’intrigue de base.
Quel dommage lorsqu’on regarde le casting! De nombreux acteurs français, drôles (à la base), des comédiens incontournables pour certains, qui se retrouvent dans un film sans histoire, lourd, et complètement raté. Et dire que le film laisse présager une suite… Comme Jacquouille dans le deuxième volet de la saga des Visiteurs le disait « Jour, nuit, jour, nuit ». Nous, on préférerait ne plus faire la lumière sur ce genre de navet.
(crédit photo : Copyright Nicolas Schul © 2016 GAUMONT / OUILLE PRODUCTIONS / TF1 FILMS PRODUCTION / NEXUS FACTORY / OKKO PRODUCTION)