Soccer5 est la concrétisation d’un projet ambitieux né d’un Français, Cyril Castelain, et d’un Canado-Belge, David Lardinois. Ouvert depuis lundi 31 août dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, ce centre de foot en salle qui se joue à 5 contre 5 va en ravir plus d’un.
Par Charlotte Lopez
Très connus en France, les centres de foot en salle sont présents dans de nombreuses villes, dans ce pays où le sport national est justement le football. En arrivant au Québec il y a trois ans et demi, Cyril Castelain était en manque de ce sport, de ses terrains synthétiques et de son jeu rapide, technique et intense. « Je pratiquais beaucoup à Nice où il y a aujourd’hui quatre ou cinq centres ouverts, alors qu’il n’y en a pratiquement aucun à Montréal, explique Cyril. Ça fait longtemps que ce projet me trottait dans la tête, donc j’ai proposé à mon ami David si ça le tentait aussi, et il était très intéressé. »
C’est à l’aide de la formation de six mois « Lancement d’une entreprise » réalisée au SAJE en cours du soir, que les deux amis ont pu monter leur plan d’affaires, faire leur étude de marché ou encore faire leurs prévisions financières. « C’est énormément de travail et de sacrifices, mais c’est une formation enrichissante au bout de laquelle on a obtenu un diplôme, et on a surtout pu monter notre entreprise ! », lance le jeune niçois, âgé de seulement 28 ans.
« On n’aurait jamais pu ouvrir ce centre en France à l’heure actuelle »
« On était vraiment très bien préparé côté financement, mentionne le Belge de 29 ans, David Lardinois, arrivé à l’âge de cinq ans au Québec. Il y a pas mal de personnes qui nous ont découragés, mais au final notre projet a été approuvé par Futurpreneur en trois semaines, puis par notre banque juste après. » David possédant la double citoyenneté, cela a été un avantage pour les deux associés.
Cependant, Cyril n’oublie pas de rappeler que ce genre de projet n’aurait pas pu voir le jour dans son pays. « Lancer l’entreprise aurait été impossible en France, surtout que c’est un milieu qui commence à être saturé, déclare-t-il. C’est plus facile d’avoir des opportunités et de les réaliser au Québec ; en France on ne nous aurait jamais accordé les financements. »
Du placement de marques, un bar, une boutique, des retransmissions de matchs
Les deux associés ont aussi pour projet d’avoir des partenaires, tel que les ligues LASM, Sports Passion Montréal, ou encore Montréal Sports. Des partenariats avec des boutiques sportives comme Passion Soccer ou Adidas sont également prévus. « On compte faire tout ce qui est placement de marques, fêtes d’anniversaire, ou rencontres amicales d’entreprises avec RDS contre TVA par exemple, ou encore avec UBISOFT », confie Cyril, très enjoué.
L’objectif de ces deux collègues est bien sûr de s’imposer et de se développer à Montréal et au sein de la Belle province le plus rapidement possible. « Il y a une bonne dizaine d’années de retard au Québec dans le monde du soccer, donc nous avons préféré ouvrir un centre avec un seul terrain avec du 5 contre 5 pour tenter l’expérience et être sûr que ça intéresse des gens, souligne-t-il. Le prochain centre sera plus grand, c’est sûr. »
Pour Cyril, il s’agit néanmoins du bon moment pour le soccer au Québec et en Amérique du Nord en général. Avec la présence de légendes connues partout dans le monde comme Didier Drogba au sein de l’équipe de l’Impact de Montréal, les gens sont de plus en plus intéressés par le soccer.
]]>