Comme chaque année depuis cinq ans, le Salon du chocolat est l’endroit idéal pour petits et grands de se « sucrer le bec ». Le 5, 6 et 7 février derniers, L’Outarde libérée a laissé tomber les complexes au Marché Bonsecours de Montréal, pour goûter aux spécialités de quelques artisans français.
Par Charlotte Lopez
La Cardeline, Chocolats privilège, Cacao Barry, mais aussi Carrément TARTE, Marius et Fanny, la Maison Christian Faure, et bien d’autres, faisaient partis de ces artisans chocolatiers et pâtissiers français de ce week-end sucré. Installés depuis plusieurs années au Québec, tous sont venus pour présenter leurs créations aux Montréalais.
Pour Christian Faure, meilleur ouvrier de France, l’opportunité était pour lui de mettre en avant ses nougats de Montélimar, ses chocolats, ses marshmallows et autres « pâtisseries à la française ». Il présentait notamment une grande tradition française qui est le sucre tiré, qu’il dévoilait sous forme de bouquet de fleurs, confectionné sur place. Mais dans sa boutique, place Royale dans le Vieux-Montréal, il propose aussi du salé : « On sert de la pâtisserie traditionnelle avec bien entendu des glaces, mais aussi le snack le midi, sous la formule de « snacking-chic », qui permet de faire de la pâtisserie salée et de régaler dans le cadre du luxe accessible. »
« Le Québec est un marché en pleine découverte de toute la gastronomie »
Pour Katell Burot de Carrément TARTE, l’expérience culinaire a commencé il y a un an, lorsque son mari Philippe d’Haucourt, passionné de tartes, a décidé de se lancer dans une aventure gastronomique. « On sait qu’au Québec c’est un marché en pleine découverte de toute la gastronomie, lance-t-elle. Donc le jour où mon mari a décidé de partir du restaurant dans lequel il travaillait, c’était pour développer son histoire de tartes, pour dire « moi je veux faire du bon avec du bon » ». Avec des tartes carrées, qui sont leur marque de fabrique, ils proposaient plusieurs formats et différentes saveurs dont la célèbre tarte au citron meringuée, la ganache chocolat noir 70%, ou encore la « Saint-Valentin » pour l’occasion, un crémeux passion avec une compotée de fruits rouges.
« Les fleurs colorent beaucoup mes créations, ça fait partie de mon ADN d’enfance »
De son côté, le fondateur de Marius et Fanny, Marc Chiecchio, fier de ses origines provençales et de son clin d’œil au célèbre auteur Marcel Pagnol, proposait des créations colorées, inspirées de ses souvenirs d’enfance : nougats, macarons, meringues et billes en chocolat étaient au rendez-vous. « Ça fait 40 ans que je suis au Québec et 12 ans que Marius et Fanny existe, raconte-t-il. Je suis venu ici pour l’aventure, l’immigration était libre, ça ne coûtait rien ; on était les bienvenus quand on était dans la gastronomie ». M. Chiecchio utilise des matières premières locales, mais importe aussi plusieurs produits de France : « Je fais venir des parfums de fleurs de Grâce des différentes distilleries que je connais pour faire un vrai goût de fraicheur qui ressemble à la Provence. »
Un reportage vidéo de Charlotte Lopez et Guillaume Mazoyer :
(crédit photos : Guillaume Mazoyer)