Cet été, les élus mis en cause par les recours en annulation présentés au Conseil d’État par cinq électeurs de la circonscription consulaire, ainsi que le Ministère des Affaires Étrangères, ont présenté leur mémoire de défense devant le juge de l’élection.
C’est sans surprise que Séverine Boitier, Sophie Mohsen et François Lubrina s’opposent à l’annulation du scrutin du 24 mai dernier.
Dans la défense qu’elle présente, Séverine Boitier dénonce une manœuvre mise en place pour faire annuler ses bulletins. Elle en veut pour preuve la sollicitation qu’elle a reçue de membres de listes concurrentes, avant la fin du scrutin, pour faire annuler les bulletins des listes 1 et 2 (François Lubrina et Sophie Mohsen). Elle dénonce également deux autres têtes de liste qu’elle a estimé informés de cette manœuvre.
Elle rappelle qu’elle a reçu l’investiture de l’UDI et de Jean-Louis Borloo, et qu’aucune confusion n’était possible pour les électeurs. Elle réaffirme la légalité de ses bulletins en rappelant que les mêmes mentions, apposées sur les bulletins pour les élections européennes, ont été acceptées par la commission électorale des dites-élections.
L’Outarde libérée, à la rescousse des listes Lubrina et Mohsen
Dans leur mémoire de défense respectif, François Lubrina et Sophie Mohsen estiment que rien n’empêche de soutenir des personnalités politiques, et il affirme être membres des associations citées. Sophie Mohsen indique être membre de l’Internationale Socialiste, et avoir utilisé son logo, et non celui du Parti Socialiste. François Lubrina fournit la même explication, dont on peut pourtant douter pour ce qui est de son appartenance à l’UMP.
Ils estiment tous deux que les électeurs ont été parfaitement informés des différences entre les listes, et prennent à témoin les nombreux articles publiés par l’Outarde libérée durant la campagne électorale.
Sophie Mohsen exprime sa différence avec la liste officielle de gauche, en expliquant qu’elle avait le soutien du Nouveau Parti Démocratique (NPD), et qu’elle situe son action dans une politique pro-fédéraliste canadienne, à l’inverse de la liste de Brigitte Sauvage, appuyée par Louise Beaudoin, qui se situe dans une politique souverainistes. Elle exhibe d’ailleurs une lettre d’Isabelle Morin, députée du NPD, à Nycole Turmel, Whip du NPD, qui écrit en évoquant l’élection française et la liste officielle de gauche : « Au NPD nous sommes un parti qui représente le changement et voulons démolir les vieux partis et ceux et celles qui s’encroûtent dans une job facile et des valeurs d’opportunisme. »
Une légèreté blâmable pour le ministère…
Quant au Ministère des Affaires Étrangères, il rappelle que rien n’empêche de soutenir des personnalités, et il estime que les électeurs étaient informés, et savaient s’ils votaient ou non pour une liste officielle.
Il convient cependant que François Lubrina et Sophie Mohsen se sont rendus coupables d’une « légèreté blâmable à l’égard du processus démocratique », et des très importants efforts financiers consentis pour l’organisation du scrutin.
Selon lui, la demande d’une commission électorale ne relève pas de la compétence du juge de l’élection.
Plus surprenant, il suggère en conclusion, que le tribunal de l’élection rejette la requête des requérants, et notamment de Brigitte Sauvage.
Pas de nouvelles élections? Oh ba zut alors, et nous qui attendions tous impatiemment le retour de Janine 🙁 Heureusement, pour nous consoler d’ici 2020, nous avons ça: http://www.youtube.com/watch?v=ex582y7pmUA
Ok… Je veux juste informer Isabelle Morin que le NPD existe depuis 1961 alors que le Parti Socialiste Français lui est arrivé en 1969, donc le NPD est un plus vieux parti que le PS.
Une annulation amènerai une nouvelle élection. Et on peut craindre un taux de participation qui ne la rendra pas plus représentative des électeurs que la précédente, fusse-t-elle entachée de bulletins plus ou moins trompeurs, d’un dépouillement plus ou moins manipulé et de recours plus ou moins pertinents …