L’homme ou la femme de votre vie se cache peut-être parmi les deux milliards d’utilisateurs de Facebook dans le monde. D’ailleurs, grâce à l’analyse des données, le célèbre média social pourrait, parait-il, prédire la formation des couples, car bien souvent, lorsqu’une personne nous plait, on se met à “liker” davantage ses photos, à converser, ou encore aller voir si cette personne est connectée. Pour les experts de la franco-canadienne Eulerian Inc., une entreprise spécialisée dans l’analyse de la mégadonnée, « estimer de telles probabilités est possible ». Incursion dans les « data love »…
Selon les experts d’Eulerian, « le nombre de passages sur un profil, le temps passé sur les photos, l’intérêt affiché pour ses postes ou son actualité, le nombre d’interactions positives entre deux personnes » permettent d’estimer les probabilités d’une rencontre potentielle. Par contre, l’analyse se limite aux données publiques. « La drague ne se fait-elle pas davantage en messages privés plutôt que sur les commentaires publics? Tout dépend en effet de la volonté de cacher ou non l’approche amoureuse. », modère Eulerian.
Ainsi, notre empreinte numérique pourrait presque prédire l’arrivée d’un premier baiser. Eulerian va même jusqu’à établir des critères mensuels pour suivre l’évolution d’une relation numérique: 20 likes sur des photos de l’album, 1 like sur un tiers des commentaires, un commentaire sur un quart des postes, en contact depuis 1 mois ou deux et ils ne sont pas de la même famille. « C’est le premier baiser dans les trois mois qui suivent la demande d’amitié ou l’initiation d’une conversation », prédit l’expert de la mégadonnée.
« On laisse tous des traces en ligne »
« Il semble loin le temps où l’on se précipitait pour mettre son statut “en couple” sur les médias sociaux, mais la donnée n’est pas née de la dernière pluie! », s’amusent les experts d’Eulerian. Selon eux, l’historique de comportement d’une population associé à ses pratiques culturelles peut permettre de calculer le temps moyen avant l’officialisation d’un couple.
Selon d’autres experts, 100 jours avant d’avoir changé notre statut pour indiquer « en couple », les mots « heureux », « sweet » ou « amour » sont beaucoup plus utilisés dans les publications du partenaire, et les publications sont souvent des nouvelles positives. Si le statut reste ainsi durant trois mois, la probabilité qu’il demeure ainsi pour quatre ans et plus est élevée. C’est évident mais surtout prouvé par l’analyse des données.
Les experts de la données mettent également en garde: « On laisse tous des traces en ligne! » La consultation des sites de rencontres, l’augmentation anormalement élevée d’échanges via les réseaux sociaux ou encore les réservations d’hôtels en ligne peuvent être le signe d’une infidélité de son partenaire.
Prédire les ruptures
Plus étonnant encore, la récolte et l’analyse de la donnée peuvent potentiellement estimer la longévité d’un couple. « En comparant le comportement et le nombre d’interactions entre deux personnes en couple au moment de l’étude, avec les mêmes données pour les couples qui ont fini par se séparer. Un algorithme pourrait ainsi facilement analyser les similitudes dans les actions ou les comportements annonciateurs d’une rupture. », justifie Eulerian. Charge à vous de raviver la flamme si votre application iPhone vous indique que votre relation « bat de l’aile »… Les experts de la mégadonnée proposent également d’observer la “lassitude numérique », la diminution du nombre de messages ou d’interactions.
Selon d’autres experts, Facebook peut prédire une rupture une semaine avant, car l’utilisateur communique beaucoup plus activement, échange des messages et laisse des commentaires sur les autres publications. Un jour avant la rupture, les interactions avec les autres utilisateurs augmentent de 225%.
« Potentiellement donc, concluent les experts d’Eulerian Inc., la donnée numérique combinée aux études sociologiques et aux algorithmes peuvent prédire l’amour et sans doute savoir si vous allez tomber amoureux bien avant vous! » Tout dépend ensuite des règles d’éthique que s’imposent les « GAFAM » et autres spécialistes de la donnée, pour garder une part de mystère.
(source: Eulerian Inc. ) (crédit photo: Pexels – licence libre)