Par Camille Feireisen
Ancienne élève du Collège international Marie-de-France (CIMF), Diane Tell est venue célébrer les 75 ans de l’établissement vendredi 6 février. Entre anecdotes sur sa carrière et chansons d’amour, l’auteure et compositrice québécoise a interprété les Grands de la chanson française et livré quelques inédits à un public visiblement ravi. « Bonne élève mais trop accaparée par la musique » selon le proviseur du
CIMF, Régis Raufast,
Diane Tell s’est rappelé ses années-collège, à chantonner dans les couloirs les premiers textes de son répertoire. En deux heures de concert, la plus européenne des Québécoises a chanté les incontournables « Gilberto », « La légende de Jimmy » et « Si j’étais un homme », extraits de son plus récent
Best Of, Passé Simple. Elle n’a pas omis de rendre hommage à ceux qui l’ont inspirée, Jacques Brel, Charles Aznavour ou Boris Vian.
Rires et douce nostalgie À une époque où « la Star Ac’ n’existait pas », Diane Tell se souvient de son premier concours
, au Festival International de la Chanson Française de Spa, en Belgique. Éliminée au premier tour. « J’étais vexée, bien sûr. À 18 ans, on arrive avec sa fierté, plaisante-t-elle. Je me souviens très bien de toute la pression que c’était de présenter un texte inédit. » Pour cette première en Europe, Diane Tell n’a pas fait d’éclat et c’est pourtant le même titre qui la fera connaître, dans les années 80 en France, « Si j’étais un homme ». De ses années de collaboration avec des auteurs français, la chanteuse évoque, non sans humour, les rencontres humaines, qui l’ont enrichie. Françoise Hardy et son texte « Faire à nouveau connaissance », Maryse Wolinski avec « Je pense à toi comme je t’aime » et Laurent Ruquier sur les airs de « Boule de moi » ont été à l’honneur sur la scène de l’auditorium du Collège.
Retour aux racines Pour rendre hommage à Boris Vian et son Écume des jours « lu à Marie de France », elle chante « Rue de la flemme ». « J’imagine cette rue de la flemme quelque part à l’Île de Ré. Et chaque fois qu’un maire vient écouter un concert, je lui propose d’inaugurer cette rue, quand il décidera, au prochain conseil municipal, d’en renommer l’une d’elles », s’amuse-t-elle.
La chanteuse en a profité pour présenter le titre « Une » de l’album éponyme sorti cette semaine en France et l’an passé au Québec. Des compositions guitare-voix, signées avec Serge Fortin, un jeune compositeur et chanteur québécois, qui a rejoint l’artiste sur scène. Ensemble, ils ont entonné « La maison où j’ai grandi », où les paroles furent subtilement remplacées par des clins d’oeil à Marie de France.
En 30 ans de carrière, les souvenirs abondent, mais la chanteuse n’oublie jamais de remercier ses parents, en leur dédiant plusieurs compositions. Et si les chansons à texte gardent un petit quelque chose de magique, c’est parce qu’elles font voyager loin dans le temps, et sur le globe. À noter que jusqu’au 25 février, Diane Tell participe au spectacle en
Hommage à Jacques Brel, « Ne me quitte pas », à la Place des Arts de Montréal. (crédit photo : Guillaume Mazoyer)]]>
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