Inciter, éduquer et accompagner les citoyens dans des actions concrètes journalières afin d’améliorer leur milieu de vie, c’est l’objectif des éco-quartiers montréalais qui séduit de plus en plus d’acteurs de la communauté française.
Fondés en 1985 par la ville de Montréal, les programmes d’éco-quartiers sont gérés par les organismes communautaires des arrondissements. Dans le district Saint-Jacques, qui accueille une forte communauté française, c’est l’Association sportive et communautaire du centre sud, dirigée par José Rebelo, qui gère le mandat de l’éco-quartier.
Ces lieux de partage d’informations et d’échanges ont pour but d’encourager la participation citoyenne et la responsabilisation environnementale. Ainsi, à travers différentes tâches quotidiennes, les habitants de l’arrondissement s’approprient leur quartier : gestion des déchets, recyclage, organisation de comité citoyen pour verdir les ruelles, système de compostage communautaire, corvées de propreté ou encore ateliers formatifs dans les écoles ou les locaux de l’éco-quartier, les activités proposées sont nombreuses.
Raphaëlle Devatine, Française vivant à Montréal depuis trois ans, occupe la fonction de chargée de projets 3RV et Propreté à l’éco-quartier Saint-Jacques : « Ce programme est vraiment unique et se différencie de la France. En effet, l’eco-quartier français est plutôt un grand projet d’aménagement urbain axé sur l’information. À Montréal, l’éco-quartier est un véritable point de service pour les citoyens. C’est un peu une extension du service public et les actions sont très locales. Chacun agit chaque jour à son niveau. Nous avons beaucoup à apprendre de cette démarche participative. »
Un système basé sur l’initiative citoyenne qui semble fonctionner et qui pourrait bien s’exporter au-delà des frontières du Québec, vers l’Hexagone.
Un reportage de Sarah Laou, Rozenn Nicolle et Nathalie Simon-Clerc :