Montréal, le 5 juin – Le porte-parole du collectif « Non à la hausse des frais de scolarité pour les étudiants français au Québec » Michaël Pilater, et initiateur d’une pétition qui a récolté 3456 signatures à ce jour, a réagi cette semaine suite à la piste évoquée par la ministre Christine Saint-Pierre de vouloir geler les frais de scolarité pour les étudiants français pendant un an, avant de faire payer le plein tarif aux étudiants au baccalauréat, mais de réduire leurs frais, une fois inscrits en maîtrise. Il est étonné qu’une telle direction soit envisagée, avant qu’il n’ait pu s’entretenir avec le cabinet du ministre de l’Éducation, Monsieur Yves Bolduc, qui a souhaité vouloir organiser une rencontre dans le courant du mois de juin, et estime cette mesure contre-productive.
Depuis le Printemps érable et le sommet de l’éducation de P. Marois, l’augmentation générale sera plafonnée à une indexation de 3% par an. Ne pas compter sur le nouveau gouvernement pour rouvrir ce dossier explosif. Du coup, il existe une action concertée de lobbying au Québec pour refiler la facture des droits de scolarité aux maudits riches étudiants étrangers, Français ou pas Français. Voir par exemple la récente intervention devant la chambre de commerce de Sherbrooke de Michael Goldbloom, recteur de l’Université Bishop (Lennoxville), « Ce n’est pas raisonnable que dans une fédération que les étudiants de la France paient trois fois moins cher qu’un étudiant venant du Nouveau-Brunswick ». Le combat est donc loin d’être terminé. C’est bien de faire une pétition, c’est bien de faire de la diplomatie mais il faut aussi faire comprendre au gouvernement qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, que la communauté française du Québec devient puissante et organisée, qu’elle soutient les étudiants français et enfin, que les nombreux binationaux du Québec votent.