Montréal, le 1er décembre – Le président de la République, François Hollande, a déclaré cet après-midi qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle de 2017. « Dans les mois qui viennent, mon seul devoir sera de continuer à diriger l’État, mandat pour lequel vous m’avez élu en 2012 », a indiqué le président le plus impopulaire de la 5ème République, crédité de 8 à 9% des voix au premier tour s’il avait été candidat. Il a appelé à « l’union de tous les progressistes ».
Au Québec, Ramzi Sfeir, 1er secrétaire de la section socialiste de Montréal et numéro 2 de la FFE-PS(*), a confié être « touché par cette décision courageuse du président de la République qui ne s’est pas du tout accroché à son poste en se représentant. » En tant que président du bureau de vote pour la prochaine primaire de la gauche, il ne soutiendra aucun candidat mais se dit plus que jamais, attaché au processus des primaires.
En Amérique du Nord, le candidat socialiste aux législatives de 2017, Yan Chantrel, a salué « une décision lucide et courageuse pour l’avenir de la gauche mais aussi du pays », car il estime que la gauche aura « besoin de toutes (ses) forces pour combattre les idées rétrogrades présentées à droite. » Il a également salué « l’homme d’État qui aujourd’hui décide de mettre son ambition personnelle de côté pour laisser la place à une compétition saine pour la primaire qui permettra de faire un choix éclairé sur les valeurs que nous souhaitons défendre pour la France. » Il a assuré qu’il prendrait « toute (sa) part » dans ce processus.
[pullquote]Il n’y a aucune gloire à arriver premier des candidats éliminés[/pullquote]
Corinne Narassiguin, porte-parole du parti socialiste (PS), et ancienne députée de la 1ere circonscription d’Amérique du Nord, a salué elle-aussi « l’homme d’État malgré son impopularité »; elle souligne le « bilan globalement bon » de François Hollande, qui pourra plus facilement être défendu car « le Hollande bashing était devenu insupportable ». Selon elle, l’enjeu est l’élimination de la gauche dès le premier tour de la présidentielle et ajoute: « Il n’y a aucune gloire à arriver premier des candidats éliminés ».
Dès lors, en écho à la fragmentation de la gauche, le débat idéologique entre la gauche sociale-démocrate de François Hollande et celle de Montebourg ou Hamon va être au cœur de cette prochaine primaire.
(*) Fédération des Français de l’Étranger du PS