Par Maëlle Besnard, journaliste
Vingt-six compatriotes se disputaient l’arrivée du grand prix cyclisme de Montréal dimanche, au sein des trois équipes françaises, et d’autres équipes du monde entier. Cette course est le point final de quatre jours de compétition cycliste intense au Québec. Un entraînement qui tombe à pic avant les mondiaux de cyclisme sur route qui auront lieu 21 au 28 septembre 2014 en Espagne.
Onze coureurs français figuraient au Top 60 en fin de course. La relève s’est particulièrement distinguée puisque les jeunes Tony Gallopin, Romain Bardet et Cyril Gautier sont arrivés respectivement 3ème, 5ème et 11ème sur 188. Jean-Christophe Péraud, arrivé deuxième au Tour de France 2014, a du se contenter de la 34ème place. L’équipe française AG2R, dont il fait partie avec Romain Bardet, était parmi les favorites de la course puisqu’elle est deuxième au classement général de l’UCI WorldTour et aligne six des neuf coureurs qui ont gagné le classement par équipes du Tour de France 2014 (Péraud, Bardet, Kadri, Riblon, Minard et Gastauer).
Le parcours autour du Mont Royal n’a rien d’une promenade de santé : 17 tours, 205,7 km et 229 mètres de dénivelé par tour attendaient les coureurs. Tony Gallopin a reconnu en conférence de presse avoir manqué de force dans les jambes à la fin de la course et s’être concentré sur la deuxième place, qui lui a finalement échappé. Le coureur de 26 ans s’était déjà illustré cet été, en remportant le maillot jaune dans l’étape de Mulhouse du Tour de France.
La foule n’était pas avare d’encouragements, même pour les retardataires, et restait motivée en dépit d’une météo fraîche et venteuse. «Québec et Montréal sont des courses festives et propices au spectacle où les coureurs prennent beaucoup de plaisir à aller […] ce sont des courses très bien tracées qui mettent de l’avant les grimpeurs et les puncheurs», se réjouissait Jean-Christophe Péraud il y a quelques jours.
« Mondialiser » le cyclisme
Selon le comité d’organisation de cette semaine « 100% vélo », le cyclisme de course a longtemps été associé à l’Europe, où les grandes épreuves comme le Tour de France, la Vuelta ou le Giro mobilisent les foules depuis les années 1900. Aujourd’hui, les Grands Prix de Québec et de Montréal, créés en 2010 par Serge Arsenault, sont une compétition reconnue en Amérique du Nord. Ils font partie de l’UCI WorldTour, tout comme les courses européennes les plus réputées. Les coureurs qui participent aux épreuves de cette organisation gagnent des points à chaque épreuve dans laquelle ils se classent au moins dixième, ce qui permet de désigner à la fin des compétitions un leader mondial, présentement l’espagnol Alberto Contador.
« Ce n’est pas un hasard si l’UCI WorldTour a homologué les circuits des Grands Prix de Cyclisme de Québec et Montréal (GPCQM) en 2010, souligne dans un communiqué M. Charly Mottet, manager sportif des GPCQM, responsable des parcours pour l’UCI WorldTour et numéro un mondial dans les années 80. L’organisation voyait derrière cette initiative l’occasion de porter son calendrier au-delà les frontières. À l’aube de cette cinquième édition, nous pouvons dire mission accomplie! L’excellence des GPCQM a fait sa réputation. » Avant de lancer la course, le maire de Montréal Denis Coderre a d’ailleurs confirmé le maintien de la collaboration entre Montréal et le comité d’organisation du Grand prix pour les cinq prochaines années.
Crédit Photos : Maëlle Besnard