La ministre des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Christine St-Pierre, vient d’achever une visite dans le Grand Est de la France, qui a vu la signature d’un accord de coopération entre la région présidée par Jean Rottner et la Délégation générale du Québec, menée par Line Beauchamp. Dominé par des projets d’échanges économiques, culturels et numériques, cet accord vient consolider un partenariat vieux de près de 20 ans.
« Le Grand Est, c’est une région qui a énormément de potentiel pour nous et que l’on veut exploiter », justifie la ministre St-Pierre, qui insiste sur la nécessité d’accroître les échanges avec la région qui abrite le parlement européen. Elle ajoute que l’éducation, la recherche & développement, l’université mais aussi le transport, avec la présence d’Alstom, sont des créneaux de choix pour échanger avec la nouvelle région française.
Faciliter l’immigration française
La ministre insiste également sur la pénurie de main-d’oeuvre au Québec, et annonce des ressources additionnelles à la Délégation générale du Québec à Paris, « pour faciliter l’immigration française ». « C’est une immigration intéressante pour nous en raison de la langue commune », insiste-t-elle. Elle ajoute que le Québec représente « une porte d’entrée intéressante pour l’Amérique, car on peut vivre en français et étudier en anglais ». Elle souhaite également que les jeunes Québécois aillent étudier en France ou en Europe « pour comprendre la réalité européenne ». « La France est la porte d’entrée de l’Europe », estime la ministre.
Elle annonce également la création d’un espace multifonctionnel à la Délégation générale du Québec à Paris, destiné, non seulement aux gens d’affaires, mais aussi aux créateurs québécois, qui pourront exposer et présenter leurs œuvres. « La France est aussi la porte d’entrée pour nos artistes et nos créateurs québécois », fait valoir Mme St-Pierre.
Si la nouvelle feuille de route pour la période 2018-2021, signée entre la Région Grand Est et la Délégation générale du Québec, met en avant les échanges économiques, elle n’oublie pas non plus les enjeux d’aujourd’hui: la protection de la langue française dans les médias sociaux, la mobilité de la jeunesse ou encore l’égalité homme-femme.
« Je me réjouis sincèrement de poursuivre le partenariat établi il y a près de 20 ans avec le Québec, qui a permis de mener à bien de très beaux projets, en particulier dans les domaines de la recherche, de l’innovation et du numérique », s’est félicité Jean Rottner, président de la Région Grand Est.
Sur les terres du parlement européen de Strasbourg, Christine St-Pierre a rappelé l’importance qu’elle accorde à l’AECG (entrevue exclusive):
Maroc: reconnaissance des diplômes sur le modèle français
C’est ensuite au Maroc que Christine St-Pierre s’est envolée, pour installer un bureau du Québec à Rabat. Elle se réjouit des « privilèges dignes d’une ambassade » dont va bénéficier la nouvelle représentation québécoise dans la capitale marocaine. Il s’agit de la troisième implantation québécoise en Afrique après Dakar et la Côte d’Ivoire.
Christine St-Pierre souhaite un accroissement des échanges économiques, trop faibles à ses yeux (200 millions de dollars) et la reconnaissance des diplômes entre le Maroc et le Québec. Un émissaire à la mobilité a été nommé pour travailler sur cette question, et il pourrait bien s’inspirer du modèle de discussions initiées entre la France et le Québec il y a 10 ans, et qui ont mené aujourd’hui, à la conclusion d’une centaine d’accords de reconnaissance mutuelle des diplômes.
Elle souligne la collaboration totale du gouvernement fédéral dans les démarches québécoises auprès du Maroc.
« Ma plus grande fierté ? Notre arrivée sur le continent africain et notre ouverture à Cuba » (entrevue exclusive):
(crédit photo de Une: MRIF)