L’Amicale alsacienne du Québec a tiré les rois dimanche dernier, à l’Union Française de Montréal. Une quarantaine de personnes se sont réunies pour déguster des galettes faites maison et partager un moment chaleureux en ce dimanche bien « frette ». Le président de l’association, Jean-Michel Daussin, et son équipe ont aussi fait le bilan de 2014 et annoncé les festivités pour 2015. Fort du succès de leur thématique « Alsace médiévale » pour fêter les 35 ans de l’Amicale fin septembre, l’association donnera une saveur plus gastronomique à l’année 2015. Choucroute au restaurant alsaciens Le Bourlingueur, asperges tout droit importées d’Alsace, pique-nique estival et dégustation de vin alsacien au vignoble Kobloth, à une vingtaine de minutes de Montréal, sont d’ores et déjà programmés. L’association continuera aussi de se réunir un jeudi soir par mois pour un « Hopla 5@7 » au restaurant La Flammée, qui sert des tartes flambées traditionnelles, cuisinées par un restaurateur strasbourgeois. « Ces soirées servent de lieu de rencontre et sont ouvertes à tous, autant des Alsaciens que des Québécois, précise la vice-présidente, Élodie Buob. Cela peut aussi être une bonne occasion de faire du réseautage pour les nouveaux arrivants à Montréal. » Car, parmi les convives, s’il y a des membres assidus, quelques petits nouveaux ont aussi eu vent de l’événement, comme ce groupe de jeunes d’une vingtaine d’années tout juste débarqués du Haut-Rhin pour venir travailler au Québec. Grâce à une meilleure communication, notamment via les réseaux sociaux, la toute jeune équipe de l’Amicale peut se targuer d’avoir rajeuni l’association, en moins d’un an. « Certains ne venaient plus depuis quelques années car c’était un peu devenu un endroit pour les personnes âgées, explique Jean-Michel Daussin. Maintenant, il y a tous les âges et on compte environ 300 membres, dont beaucoup de familles. » [caption id="attachment_9050" align="alignleft" width="300"] crédit photo : Amicale Alsacienne du Québec[/caption] Pour d’autres, c’était aussi l’occasion de partager les souvenirs du terroir, le temps d’un goûter et de quelques discussions sur la fusion Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. « Moi, j’ai voté contre cette fusion, ce n’était pas possible autrement » assure une octogénaire, immigrée depuis deux ans à Montréal. À côté, plusieurs convives approuvent. « Les Alsaciens restent un peu chauvins », rit un homme un peu plus loin. « On va demander l’indépendance! », ironise un autre. Quoiqu’il en soit du côté de l’Hexagone, des velléités de chacun et toutes générations confondues, l’épiphanie fut dignement fêtée par les Alsaciens, à l’accent plus français que régional. Et les rois et reines de la journée sont repartis avec des fèves en forme de Bretzels, Mannele (ou Manala), poteries et coiffes alsaciennes. Bref de quoi rendre fière la marque Alsace, jusqu’à Montréal. (crédit photo : Amicale Alsacienne du Québec)]]>