Frédéric Lefebvre (UMP) en tête devant Franck Scemama (PS)
crédit photo : Rozenn Nicolle et Campagne Franck Scemama
À chaque élection son lot de surprises. Cette fois-ci c’est la défaite cinglante de Louis Giscard d’Estaing qui marque cette élection, et l’émergence de Damien Regnard comme troisième homme. Le candidat du PS, Franck Scemama réalise un bon score, pour partie personnel, et affrontera Frédéric Lefebvre, le candidat de l’UMP, arrivé en tête de ce scrutin.
Les urnes ont parlé. Les électeurs ont bravé la pluie montréalaise pour participer à cette élection législative partielle. Dès le dépouillement des premières centaines, la consternation se lisait sur le visage du camp giscardien, tandis que l’entourage du candidat socialiste poussait un « ouf » de soulagement. Le spectre de l’élimination au premier tour s’estompait. Avec près d’un tiers des inscrits de la circonscription, Montréal pèse lourd dans ce scrutin.
Loin de l’hexagone, les considérations locales ont pris le pas sur l’impopularité historique du président Hollande. L’ancrage local de Franck Scemama, et sa connaissance des dossiers locaux, l’ont placé clairement en seconde position, avec 25% des voix, à quatre points derrière le candidat de l’UMP. Frédéric Lefebvre (UMP) l’a bien compris pour sa deuxième campagne. Il a parcouru le continent de long en large, s’est affiché avec les figures locales, donnant l’illusion de son « américanisation » soudaine, avec de subtiles touches de soutiens hexagonaux. Il conclut cette course en tête, avec 29%, et dispose d’une réserve de voix favorable pour l’emporter au second tour. Il gagne sept points par rapport à juin 2012, tandis que le PS et EELV en perdent autant. En juin 2012, il avait été battu de huit points par la candidate du PS.
Louis Giscard d’Estaing, pourtant enchanté par son retour en Amérique, a raté sa session américaine de rattrapage. Il termine en quatrième position avec 8,63% des voix. Très déçu par le résultat, il doit rencontrer Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, lundi pour analyser le scrutin et envisager l’avenir. L’enthousiasme des premiers jours, suite à son OPA sur l’UMP locale, avait cédé la place au doute ses derniers jours. Un positionnement UDI trop discret a fini de désorienter un électorat qui vit bien loin de la France, et a besoin de repères.
Quant à Damien Regnard, il crée la surprise en arrivant en troisième position, avec 12,67% des voix, en devançant largement Louis Giscard D’Estaing. Il prouve ainsi qu’il y a une place pour une candidature local de droite dans la circonscription. Son probable ralliement à Frédéric Lefebvre devrait être déterminant.
Le second tour est ouvert, mais la donne s’est inversée depuis juin 2012. Frédéric Lefebvre, bien placé, devra jouer la carte de la réconciliation à l’UMP locale et séduire la droite de l’UDI. Franck Scemama devra rassembler toute la gauche sans exclusive et lorgner vers les voix du centre, s’il veut rééditer l’exploit de Corinne Narassiguin, et conserver ce siège à la gauche.
La grande gagnante de cette élection reste malheureusement l’abstention puisque 13,47% des électeurs inscrits seulement ont participé à ce scrutin.
La carte interactive des résultats par circonscription consulaire
LES RÉSULTATS (sous réserve de validation par la commission électorale) :
Inscrits : 151770
Votants : 20436
Exprimés : 20110
Louis Giscard d’Estaing (UDI) : 1735 (8.63%)
Damien Regnard (RFE) : 2548 (12.67%)
Nicolas Druet (MoDem) : 1208 (6.00%)
Franck Scemama (PS) : 5024 (24.98%)
Cyrille Giraud (EELV) : 1486 (7.39%)
Frédéric Lefebvre (UMP) : 5863 (29.15%)
Thierry-Franck Fautré (FN) : 751 (3.73%)
Céline Clément (Front de Gauche) : 835 (4.15%)
Nicolas Rousseaux : 53
Véronique Vermorel : 502
Pauline Czartoruska : 55
Karel Vereycken : 50
Suite à votre annonce dans le qotidien La presse,
Peux t’on pensé un jour que les citoyens du
Québec dont l’ancêtre est né en France
obtienne la citoyenneté française ?
L’algérien, le Marocain qui émigre en France
l’obtient rapidement.
Est-ce un sujet qui a été abordé en france ?
Merci d’une réponse.
Il existe des démarches précises pour obtenir la citoyenneté française, mais elle n’est pas automatique, même pour les québécois. Par contre, les enfants nés de parents français (au moins un) peuvent la demander, avant 50 ans, si les parents n’ont pas fait de déclaration au consulat. C’est un sujet qui, en son temps, avait été abordé au Québec.
Frédérique Lefevbre (…) donnant l’illusion de son « américanisation » soudaine (…) C’est tout à fait cela, donner l’illusion, paraître ! Le pire, c’est que cela a fonctionné. Le plus attristant c’est le manque de participation. Les français de l’étranger ne pourront pas se plaindre ensuite du résultat et / ou des décisions qui seront prises en leur nom.
Exactement…. cet homme nous prend pour des pigeons tandis que Franck Scemama, lui, a vraiment immigré en Amérique et il peut parler des Français d’ici en connaissance de cause. Notre point de vue n’est pas vraiment écouté mais il n’est pas inintéressant.. et ce n’est certainement pas Frédéric Lefebvre qui ira la porter mais un candidat qui a vécu l’immigration, etc.