Le Premier ministre canadien et le Président français ont, avec cinq autres chefs d’États, co-signé une tribune dans le quotidien de référence dans lequel ils s’engagent à « promouvoir la liberté d’opinion et d’expression ».
Par Jacques Simon, journaliste
Deux jours après la commémoration du centenaire de l’armistice de la grande guerre, sept dirigeants ont co-signés une tribune dans laquelle ils affirment que « la liberté d’opinion et d’expression, qui est constitutive de la démocratie, fait face aujourd’hui à de grands périls ». Justin Trudeau et Emmanuel Macron, mais aussi la norvégienne Erna Solberg, le costaricain Carlos Alvarado, le libanais Saad Hariri, le sénégalais Macky Sall et le tunisien Béji Caïd Essebsi s’engagent donc à « promouvoir la liberté d’opinion et d’expression ».
Le comité, réunissant à la fois la dirigeante du premier pays en termes de liberté de la presse ainsi que celui du centième (la Norvège et le Liban, respectivement, selon Reporters sans frontières), manifestent leur inquiétude devant la fragilisation des médias liés à la « transformation démocratique ». « Il est urgent, dans ce contexte, que nos démocraties se mobilisent » expliquent-t-ils, avant de saluer le travail fait par Reporters sans frontières et présenté à Paris le 11 septembre dernier à l’occasion du Forum de la paix.
Des idées abordées au GovTech
La fragilité des démocraties libérales à l’heure des fake news et des tweets impulsifs du président américain avait déjà été abordée par Justin Trudeau à l’occasion du sommet GovTech à Paris le 12 novembre dernier. À cette occasion, il s’était cependant montré autrement plus optimiste, présentant la « transformation numérique » que le bienfait ultime qui cristalliserait toutes les aspirations du futur.
Néanmoins certaines thématiques étaient déjà présentes, comme la nécessité de repenser la communication politique. « Certaines personnes utilisent la technologie pour miner la démocratie et créer des divisions et des controverses » avait-il expliqué pour mieux souligner le rôle des startups dans la préservation des institutions libérales démocratiques.