Composée des frères Atman, David et Alex, et de leurs conjointes, Laurie et Valérie, la compagnie Primate à Bord souhaite encourager et favoriser les talents du Québec. Pour cela, ils ont monté il y a déjà cinq ans un blog de produits locaux : sodatiers, fromagers, charcutiers, microbrasseries, microdistilleries. Avec une campagne sociale (#BoireLocal) et un groupe Facebook pour réunir les brasseurs maison, la compagnie se lance aujourd’hui un nouveau défi qui honore une autre de leur passion : créer leur jeu de société 100% québécois. Retour sur une entrevue sympathique et enjouée.
Par Léa Villalba
Passionnés tous deux par les jeux de société depuis tout petits, c’est en 2015 que l’un des frères et sa conjointe s’assoient autour d’une table et décident de créer un jeu de société. C’était le début d’un grand projet.
Un projet local…
« On s’est mis à découper des rondelles de carton, et on a fait un jeu de société. On est arrivés à un résultat qui était quand même rigolo et convenable. On l’a présenté à mon frère, on a fait un brainstorm pour faire avancer la chose et on est arrivés à quelque chose deux ans plus tard. Ils élaborent et détaillent alors le jeu en le testant auprès de différentes audiences afin de s’assurer qu’il soit « universellement amusant ».
Le public qu’il cherche à toucher est un public qui leur ressemble, un public autour de la vingtaine, trentaine, qui « se retrouve à jouer à des jeux entre potes dans des pubs autour d’une bonne bière ». Ils souhaitent aussi l’ouvrir aux jeunes familles pour « chasser les enfants de l’écran » et se réunir autour d’une table, dans un autre contexte que celui du repas.
Le jeu, aujourd’hui fini et prêt à être lancé dans tout le Québec, est un jeu de plateau avec une map qui est créée de manière aléatoire à partir de jetons, placés différemment à chaque tour. C’est un jeu de survie où quatre petits bonhommes courent à vive allure sur une banquise pour tenter de faire tomber les autres à l’eau.
« C’est pas très casse-tête mais il y a une stratégie quand même bien présente. C’est facile à apprendre mais difficile à maîtriser. »
Créé par les deux frères, le jeu « les naufragés du Divago » est conçu entre Laval et Verdun. Illustré par l’artiste gaspésienne France Cormier, il sera bientôt produit par Laklé, maître boitier à Québec.
…pour la francophonie
Nés tous les deux au Québec de parents français immigrés à la fin des années 60, c’est avec Laurie, Française débarquée il y a cinq ans à Montréal que l’idée de ce jeu a vu le jour. Inspirés par la nouvelle vague de jeux de société qui se fait en France mais aussi au Québec, ils ont voulu se lancer ce nouveau défi et monter leur propre jeu.
« En France, il y a énormément d’auteurs français qui créent des jeux et qui sont à l’internationale présentement. Et au Québec aussi ça commence à bien se développer. », expliquent-ils.
Grâce à leurs nombreux contacts en France et leur famille, ils ont déjà récolté 75% de leur objectif pour leur campagne de socio-financement et désirent donc remercier les participants en diffusant le jeu dans l’Hexagone.
« On a plusieurs participants de France, on va aller les visiter avec une valise pleine de jeux ! Les gens ont été très réceptifs, c’est incroyable. Il reste encore plus d’un mois et 25% à atteindre donc on espère dépasser l’objectif. C’est génial ce qu’il se passe ! », ajoutent les créateurs.
Désireux d’aller plus loin, ils nous parlent de leur prochain objectif à savoir atteindre les 100% et pouvoir diffuser leur jeu partout au Québec, puis par la suite l’envoyer en France. Enfin, ils évoquent la possibilité de couvrir la francophonie mondialement avec leur jeu pour, pourquoi pas, plus tard, le traduire !
Une belle aventure qui permet de valoriser l’économie locale mais aussi de faire un pont entre les différents lieux de la francophonie !
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