Noman Hosni a foulé la scène montréalaise pour la 3e fois depuis ses débuts en tant qu’humoriste. Cette année, le Zoofest a programmé l’humoriste sur trois spectacles différents : Le All Star Comedy Club France, l’Affiche partagée avec Adrien Arnoux, mais aussi son propre one man show pour la dernière semaine du festival. Une preuve de confiance qui ancre Noman dans le stand-up français à Montréal.
Noman Hosni c’est l’ami qu’on aimerait bien avoir, celui qui raconte des blagues toute la journée, sans jamais tomber à côté. Celui qui garde le sourire même quand sa première date de late show ne rassemblait qu’une dizaine de personnes. Un véritable caméléon qui s’adapte à toutes les salles, tous les publics, qu’il ait 10 ou 500 personnes devant lui. Il donne la même énergie, cette même soif de partage comme s’il jouait sa dernière scène à vie. Parce que pour Noman, il faut rire, le plus possible, mais surtout de tout :
« Il n’y a vraiment rien qui m’empêche de me marrer. Des fois on se pose la question, est ce que je dois faire cette vanne, est-ce que ce n’est pas trop, mais la peur ne sera jamais une bonne raison d’enlever une blague. » Dans un contexte actuel plutôt compliqué en France, à l’heure où les informations à la télé ne sont qu’horreur « les gens ont besoin de positif et nous les humoristes, c’est ce qu’on apporte. C’est ce que j’aime dans ce métier. »
Du tract au succès
Noman Hosni, comme il le dit lui-même dans son spectacle, est connu à Paris. En one man show ou en première partie d’artistes, il rencontre toujours un public enclin à le faire rentrer dans la sphère privée des grands humoristes. Pourtant, au début, Noman Hosni avoue qu’il avait plutôt le trac « Je pense que pendant un an j’ai failli vomir à chaque spectacle. J’ai surmonté ma peur, mon trac et maintenant je suis à Montréal. »
C’est d’ailleurs à Paris qu’il a rencontré Kyan et Sugar Sammy, deux humoristes avec qui il a partagé l’affiche du All Star Comedy Club France. Deux dates incroyables à l’Olympia qui ont remporté un franc succès. Mais le travail et le partage avec les artistes ne s’arrêtent pas à la scène, comme nous l’explique Noman (avec humour bien sûr) « On discute beaucoup de stand-up, on partage des points de vue sur le métier, c’est enrichissant de voir à quel point il y a des similitudes dans la galère. Ça fait plaisir de savoir que même des gens qui sont aujourd’hui très riches (en cas de galère d’argent, allez voir Sugar Sammy ou Kyan) ont vraiment galéré au départ. » Il faut un début à tout, mais ne surtout jamais arrêter, surtout quand il s’agit d’une passion comme pour Noman.
L’adaptabilité
Dans la même veine que Kyan Khojandi, Noman Hosni utilise sa propre vie, sa « famille dysfonctionnelle » comme il aime le dire. Il nous parle de sa fille, de ses origines, un spectacle très proche de l’intime de l’humoriste. Une petite bulle dans laquelle on aime plonger pour tout connaître sur ce phénomène. Et si à la fin d’un spectacle vous aviez encore des questions, Noman Hosni prend toujours le temps d’échanger avec son public, pour connaître son avis, découvrir des personnes, et faire évoluer son spectacle. Noman, c’est le caméléon de l’humour qui s’adapte partout, tout le temps, en touchant son public de la même manière chaque soir. Chapeau !
(crédit photo : Conrad Vitasse)