Du 18 au 20 août, le festival de musique électronique Illusion invite le public à s’immerger dans un village artistique et éco-responsable sur une île au cœur de la forêt, près de Saint-Samuel. Performances artistiques, artisanat local, débrouillardise et créativité sont au programme de cette très riche première édition.
Une expérience immersive dans un décor enchanteur, en pleine nature : c’est ce que proposent les organisateurs du nouveau festival Illusion, à 1h30 de Québec et de Montréal. Pendant trois jours, une quarantaine de DJs se succèderont sur les deux scènes aménagées pour l’occasion.
« Nous avons imaginé une vraie scénographie avec de l’art visuel et des éléments interactifs pour soutenir les performances musicales et susciter l’émerveillement chez le public », souligne Julien Lepoix, chargé de communication du festival et membre de Co-Incidences.
Illusion est né de la rencontre entre deux collectifs aux approches complémentaires : No Bass No Fun, organisateur de soirées à Montréal et fin connaisseur du milieu électro underground local, et Co-Incidences, une OSBL montréalaise constituée à 90% de Français qui souhaite rassembler des communautés à travers divers événements et encourager l’émergence de modes de vie alternatifs basés sur le partage et la créativité.
« L’idée d’organiser un festival nous trottait dans la tête depuis un moment à Co-Incidences, et c’est vraiment la rencontre avec No Bass No Fun qui nous a permis d’envisager de réaliser concrètement ce rêve », explique Julien.
L’idée n’était pas d’attirer de grandes vedettes internationales à Saint-Samuel, mais plutôt de miser sur des artistes émergents et des collectifs essentiellement actifs sur la scène locale (Alex Pycke, Nikösh, Sebastien Kostello…), bien que certains commencent à se faire un nom à l’étranger (5 DJs du collectif 8day seront présents).
Evolutive au fil de la journée et de la soirée, la programmation cheminera entre dub, chill, drum & bass, techno, psytrance et autres sous-genres de musique électronique.
Rassembler, créer, partager
Soutenu par l’expérience de No Bass No Fun, Co-Incidences a pu mettre en place sa démarche communautaire et créative pour faire de ce festival un événement qui dépasse largement la dimension musicale.
« Le double objectif d’Illusion est de rassembler une communauté et de promouvoir une approche locale et créative dans tous les aspects du festival », résume Julien.
Rencontre après rencontre, les organisateurs ont garni les stands et les scènes de leur festival, misant sur leur réseau d’amis et sur leur débrouillardise. Le site qui accueille le festival leur a ainsi été loué à prix réduit par le propriétaire en échange des travaux réalisés par leurs soins pour l’embellir et le préserver.
« Nous n’avons aucune subvention et nous comptons beaucoup sur la récupération, la créativité et les échanges de bons procédés », relève Julien en évoquant l’esprit do it yourself de Co-Incidences.
De très nombreuses activités seront proposées aux festivaliers tout au long de la fin de semaine.
Une yourte et une tente « chill » accueilleront des ateliers autour du thé, des séances de shiatsu, de yoga ou de vinyasa, tandis que les plus endoloris par le camping pourront se faire masser. La micro-brasserie Multi-Brasses de Tingwick se chargera d’abreuver le public, et des artisans locaux viendront vendre leurs bijoux, vêtements et accessoires.
Un sérigraphe et un tatoueur seront aussi sur place pour laisser des souvenirs sur les t-shirts des festivaliers…ou à même leur peau.
Toutes ces activités et tous ces stands seront animés par des artistes et artisans québécois.
Plusieurs artistes peintres de la province seront également présents pour des expositions et des performances en direct (live et body-painting). Les festivaliers les plus inspirés pourront même participer à une œuvre collaborative tout au long du festival.
Les organisateurs espèrent attirer 400 personnes à Saint-Samuel cette fin de semaine, et souhaitent autant que possible pérenniser le festival par la suite, afin de mettre en œuvre les nombreuses idées qui leur sont venues en préparant cette première édition.
C’est un rendez-vous!