Ce matin, Catherine Feuillet, Consule Générale de France à Montréal, a annoncé les mesures mises en place par son administration pour faire face à l’afflux d’électeurs français attendus au 2e tour de l’élection présidentielle au Collège Stanislas le 6 mai prochain.
Plus de bénévoles, plus de fluidité et une meilleure logistique. C’est en résumé ce que la Consule de France à Montréal a annoncé ce matin en conférence de presse. « On va réduire drastiquement le temps d’attente », affirme la diplomate.
La question de l’ouverture d’un second lieu de vote (au Collège Marie-de-France) a été évacuée d’entrée pour des raisons légales et pratiques. Catherine Feuillet a indiqué avoir pris connaissance de la pétition qui a circulé sur Facebook à ce sujet. Toutefois, la diplomate n’a pas exclu cette solution dans l’avenir, si le nombre de Français à Montréal continuent de croître.
Une logistique améliorée
Un nouveau plan de circulation a été adopté, en collaboration avec le SPVM et la Sécurité Civile Incendie. « Tout sera mis en œuvre pour éviter la formation d’une file d’attente dans les rues alentour et faciliter l’accès des électeurs aux 24 bureaux », a-t-elle indiqué. Trois entrées distinctes seront disponibles à partir de l’avenue Van Horne, dont deux réservées pour les personnes à mobilité réduite et personnes âgées, et une pour les familles avec enfant de moins de cinq ans, ou un parc à poussettes sera disponible. Les autres électeurs devront passer par la cour principale, et feront l’objet d’un contrôle d’identité très en amont, afin d’exclure rapidement de la file d’attente, les électeurs qui n’ont pas de pièce d’identité française.
La signalétique sera améliorée (panneaux plus grands), et huit toilettes chimiques seront installées dans la cour principale pour faciliter le confort des électeurs qui attendent.
Le personnel des 24 bureaux de vote va être renforcé, avec deux ou trois personnes supplémentaires. Les listes de vérification d’identité vont être dédoublées afin d’accélérer les opérations de vote. Il n’est toutefois pas prévu d’installer un 3e isoloir comme c’est le cas à Toronto. La diplomate a affirmé que les bureaux de vote n’étaient pas « engorgés » contrairement à ce que les électeurs ont toutefois pu remarquer. Des bénévoles identifiés avec un brassard orienteront les électeurs vers leur bureau de vote, vers la sortie ou le bureau des réclamations.
Une communauté française mobilisée
La diplomate s’est félicitée de la mobilisation des bénévoles pour participer à l’organisation de ce second tour et les a remerciés « chaleureusement ». La semaine dernière, une initiative citoyenne des responsables locaux associatifs et politiques, a permis de dresser une liste d’améliorations et de recruter près de 250 bénévoles en quatre jours. Tous ne seront pas retenus pour ce scrutin, mais ils seront probablement sollicités pour les élections législatives de juin prochain. « Cette communauté témoigne d’une cohésion et d’une volonté de participer à la vie citoyenne d’une manière exemplaire », a remarqué la Consule générale.
Catherine Feuillet s’est félicitée de « la belle mobilisation de la communauté française le 22 avril dernier. Elle est le témoignage de l’intérêt que nos compatriotes portent à la vie citoyenne qui les unie toujours à la France et le signe de leur volonté d’y participer activement. » La Consule de France a rappelé que les électeurs qui se sont présentés jusqu’à 20h00 ce 22 avril, ont pu voter, même si les opérations électorales se sont déroulées jusqu’à 22h30. « Je n’ai pas vu de mouvement d’humeur, les Français étaient mobilisés par l’enjeu du scrutin présidentiel », a souligné Mme Feuillet.
La participation, toujours forte pour l’élection présidentielle, s’est établie à 40% pour ce premier tour (23 000 électeurs), soit la même chose qu’en 2012. Toutefois, la communauté française étant en forte augmentation depuis une dizaine d’années, on a enregistré 6 000 électeurs de plus qu’en 2012 lors de ce premier tour. Deux bureaux de vote supplémentaires avaient été rajoutés pour cette élection. Ce n’était visiblement pas suffisant, puisque les électeurs ont enregistré deux à trois heures d’attente le 22 avril dernier, avant de pouvoir glisser leur bulletin dans l’urne.