Alors que le festival Cinémania s’est achevé il y a deux semaines à Montréal, sur un record d’audience, plusieurs films français étaient présentés au public de la métropole québécoise. Au programme des projections : une série diffusée en France, et dont Radio-Canada pourrait diffuser les épisodes, et Vincent Cassel, dans le rôle d’un pervers narcissique.
Dix pour cent – une série dans les coulisses des stars de cinéma
« Dix pour cent, c’est le pourcentage du cachet que les stars donnent à leur agent pour que celui-ci s’occupe de leur carrière », annonce le producteur Dominique Besnehard. Partant du constat qu’il n’existait pas de série sur le monde du cinéma en Europe, M. Besnehard, Michel Vereecken et Julien Messemackers ont eu l’idée de lancer une série qui serait dédiée aux agents artistiques des acteurs et comédiens. Celle-ci a finalement été créée par Fanny Herrero et réalisée par Cédric Klapisch, Lola Doillon et Antoine Garceau.
Avec six épisodes de 52 minutes chacun, la première saison est diffusée sur France 2 depuis le 14 octobre 2015 en France. Les Québécois ont eu l’occasion de découvrir les deux premiers épisodes au cinéma L’Impérial dimanche 8 novembre. « On est en négociations pour que Radio Canada diffuse la série ici », a indiqué M. Besnehard lors de la présentation.
SynopsisLa série décrit la vie d’une agence d’artistes parisienne renommée, ASK – pour Agence Samuel Kerr, du nom du fondateur. Après la mort de ce dernier, les impresarios – Andréa, Mathias, Gabriel et la doyenne, Arlette – se trouvent confrontés à des problèmes financiers et risquent de perdre l’agence. Ils y ont pourtant de prestigieux clients, comme Cécile de France, Françoise Fabian, Line Renaud, Nathalie Baye, Laura Smet, Audrey Fleurot, Julie Gayet, JoeyStarr et François Berléand.
À chaque épisode, l’un des acteurs joue son propre rôle, tout en autodérision. Entre caprices de stars, drames personnels et situations cocasses, le travail des agents est mis à rude épreuve. Les coulisses de la célébrité y sont dévoilées avec humour et le rôle de ces agents, soutiens de l’ombre des acteurs, y est mis en lumière. Le tout offre un agréable et subtil mélange de comédie et de drame.
L’occasion également de découvrir quelques jeunes talents, comme l’interprète de Camille Valentini (jouée par Fanny Sidney) une jeune femme fraîchement débarquée dans la capitale sur les traces de son père, qui n’est autre que Mathias Barneville, l’un des quatre impresarios de la boîte, carriériste et infidèle. Connue pour son interprétation de Connasse, princesse des coeurs sur la chaîne française Canal+, Camille Cottin prend elle aussi l’habit d’agent d’artistes dans le personnage d’Andréa Martel, une nerveuse et dynamique impresario au ton franc et sarcastique. « Gros succès d’audiences en France », comme le pointe Dominique Besnehard, une seconde saison est en cours d’écriture en attendant la commande officielle par France 2.
Mon Roi
Georgio arrive dans la vie de Tony comme un feu d’artifice. Vincent Cassel, charismatique et impénétrable, interprète ce pervers narcissique aux regards embrasés et aux paroles aussi douces que blessantes. Tour à tour plein d’entregent, beau, riche et drôle puis acerbe, vindicatif et cruel, il séduit cette femme, avocate de profession, pas très sûre d’elle bien que brillante. Emmanuelle Bercot a reçu le prix d’interprétation féminine pour ce rôle au festival de Cannes de mai 2015.
Le film décrit la lente déconstruction puis reconstruction de Tony, éperdument amoureuse de celui qui se décrit comme « le roi des connards ». Alors qu’elle se remet laborieusement d’une chute de ski et d’une opération du genou dans un centre de rééducation, Tony se souvient. Elle se rappelle la rencontre avec le beau et affable Georgio, ses promesses et ses blagues. Peu à peu, la passion les entraîne dans un jeu cruel, où lui seul possède toutes les cartes et l’isole de ses amis et sa famille.
Du rire aux larmes, de l’hystérie au seuil de la folie et de la mort, Mon Roi plonge au coeur d’une histoire d’amour touchante à travers les yeux de Tony, jusqu’à sa libération. Louis Garrel interprète le frère pince-sans-rire de la jeune femme, désespéré de lui faire entendre raison, mais présent malgré ses désaccords. Des critiques ont parlé d’amour adolescent, d’autres de portrait véridique du pervers narcissique, ce nouveau Don Juan et ennemie de l’amour du 21ème siècle. Maïwenn a, en tout cas, réussi à interroger sur les relations amoureuses et le pouvoir destructeur qu’elles peuvent exercer, à tous les âges.
(crédit photo : Série 10 Pour Cent – Christophe BRACHET)
]]>