Hier soir se tenait à l’Auberge Saint Gabriel, quartier général du parti des Républicains de Montréal, une rencontre avec Sheila Smertnik, franco-canadienne installée en France depuis 1978. Conseillère du commerce extérieur français, elle rejoint le comité de société civile du candidat de la droite et du centre en 2015, fait partie des Femmes avec Fillon et parraine ses campagnes à plusieurs reprises. Dans une ambiance intime et partisane, la quinzaine de soutiens montréalais de François Fillon qui avait fait le déplacement, ont pu débattre et échanger sur la situation française et les enjeux des élections de ce dimanche.
Si Sheila Smertnik a choisi François Fillon, c’est parce qu’elle croit en l’entreprise et en l’international. Désireuse de rester en France où elle se plaît énormément, la situation politique des cinq prochaines années déterminera si oui ou non, elle reste dans notre beau pays. Le programme de François Fillon sert ses objectifs, et sert aussi, d’après elle, ceux du plus grand nombre. C’est notamment la partie dédiée à l’allègement des charges patronales de 40 milliards d’euros en cumulé, la volonté de favoriser le développement des entreprises, privilégier la valeur « travail », simplifier le code du travail et supprimer les comptes pénibilité qui lui apparaissent comme des solutions pour retrouver la France de son arrivée, celle des années 1980.
C’était, d’après elle, une période prospère qu’il serait bon de retrouver. À terme, ces réformes permettront, d’après elle, de réduire les dépenses liées au terrorisme – si les gens ont des emplois ils ne s’en iront plus faire la guerre en Syrie – donc baisser le chômage, et augmenter la fierté d’être français ainsi que l’accès à l’éducation.
La partie sur l’immigration lui semble de même intéressante : à l’instar du Canada, François Fillon propose une immigration choisie pour qu’elle soit plus intégrante : accueillir moins pour accueillir mieux.
Une campagne difficile due au climat français
Relativement aux problèmes rencontrés par le candidat lors de sa campagne, Sheila Smertnik précise que c’est plus pour le programme qu’elle va voter que pour l’homme, et qu’en conséquences , ces histoires lui importent peu. Elle déplore le climat français : les sondages, faussés, rendent la campagne difficile, et la couverture médiatique des élections n’aide pas le candidat dans ses arguments.
Enfin, les partisans présents semblent entre confiants et méfiants : après la présidence de Nicolas Sarkozy, ils redoutent qu’une fois arrivé au pouvoir, François Fillon oublie ses promesses premières et se déconnecte de la réalité dans laquelle il gagne en ce moment la confiance et le vote des gens.
Quant aux promesses faites aux Français de l’étranger par le candidat des Républicains, elles sont au nombre de neuf. Elles visent toutes à simplifier la protection de ces Français dans leur choix d’expatriation, en leur simplifiant les démarches administratives, allégeant les charges qui leurs incombent et favoriser l’accès à l’éducation dans le pays d’accueil.
(crédit photo: Baptiste Bardes-Saoli – degauche à droite: Sheila Smertnik et Aurélia Le Tareau)