A trois jours du premier tour de l’élection présidentielle pour les électeurs d’Amérique du Nord, le mouvement citoyen a frappé fort hier soir. Il a quitté son QG ordinaire, le Pourvoyeur, pour investir l’Usine C pour un dernier meeting d’avant premier tour électoral. L’organisation n’a jamais été aussi précise pour accueillir les 200 personnes venues écouter Roland Lescure, l’ex numéro deux de la Caisse du Dépôt et de Placements du Québec (CDPQ), présenter le programme d’Emmanuel Macron, mais surtout répondre aux questions des électeurs, convaincus ou encore indécis.
Par Cédrelle Eymard
En Marche Montréal se félicite de son histoire
Il semble loin le temps des premières réunions d’En Marche Montréal où quelque 12 personnes venaient timidement participer et débattre autour d’un café. Et pourtant, c’était il y a six mois à peine. Christopher Weissberg, co-référent du mouvement, ne peut s’empêcher d’ouvrir la soirée avec un bilan. Avec une certaine émotion, il rappelle le sens de l’engagement. Le sien, mais aussi celui de toutes celles et de tous ceux qui ont fait d’En Marche Montréal le premier mouvement citoyen d’Amérique du Nord. Plusieurs « marcheurs »vont à leur tour prendre la parole et raconter leur engagement et la raison de leur choix politique et citoyen. Puis, c’est au tour de Roland Lescure, « le plus célèbre des marcheurs de Montréal, de prendre le micro. Le discours politique est clair, travaillé, imagé, il cite tantôt Einstein, tantôt Bernstein. Sa culture économique et financière font de l’ancien numéro deux de la CDPQ, un porte-parole de choix d’Emmanuel Macron.
Le progressisme comme argument politique
Un message ce soir: l’ancien ministre de François Hollande est le candidat progressiste capable de faire bouger les choses, dans un contexte où ne s’affrontent plus la gauche et la droite, mais le conformisme versus le progressisme. « Emmanuel Macron représente trois thèmes essentiels progressistes : l’innovation, la libération et la protection », explique Roland Lescure. Durant les discours mais aussi au cours des questions-réponses, différents sujets ont été abordés, notamment économiques. Le système scolaire, le service de retraite, la place de la France à l’international, l’universalisation du chômage, la formation professionnelle mais aussi la francophonie, chère aux franco-québécois présents. Durant deux heures, le débat s’est tenu, convaincant plus fortement les convaincus et tentant de rallier les indécis. Reste à savoir si les réponses apportées ont atteint leur but. Les indécis représentaient environ un tiers de l’auditoire hier soir. Réponse : dimanche prochain sur la ligne d’arrivée.