Très convoité, Yves Saliba tient à son indépendance. Ce retraité, président de l’AFQ, a décidé de prolonger sa mission d’aide auprès des Français de Québec, en se présentant comme conseiller consulaire, sur une liste associative et apolitique.
« On ne veut pas être à la solde de qui que ce soit ». explique Yves Saliba. Président de l’Association Française de Québec (AFQ), il œuvre depuis des années pour aider les Français. Depuis le retour en France de Georges Mosser, par ailleurs Conseiller à l’AFE sortant, élu UMP, il dit assurer son intérim. Il a décidé de constituer une liste associative et apolitique, « Unir et aider notre communauté française », pour les élections consulaires du 24 mai. « Si je suis élu Conseiller, c’est une complémentarité et une continuation de ce que je fais déjà pour la communauté française en tant que président de l’AFQ. Il indique que les conseillers consulaires auront un rôle de proximité, « qui libère de toute appartenance politique ». Il répète qu’il veut rassembler et représenter les Français sans appartenir à un parti politique.
« La liste UMP n’a pas respecté l’alternance, c’est injuste »
On se souvient de l’incursion du sénateur UMP-RFE Robert Del Picchia dans sa campagne. Yves Saliba affirme n’avoir jamais rencontré et n’avoir aucun contact direct avec le sénateur des Français de l’étranger. Il reste évasif sur cet épisode, se dit « étranger à cette histoire », même si nos informations confirment qu’il a sollicité Olivia Richard, collaboratrice parlementaire, pour regretter le retour de la liste UMP dans l’arène politique de Québec, et affronter une bataille à trois au lieu de deux. « Je n’ai rien contre la liste UMP, mais ils n’ont pas respecté l’alternance, et je trouve ça injuste par rapport aux autres », explique Yves Saliba. Il affirme que les membres de sa liste ont toujours aidé les Français, alors que, visant ses concurrents, il accuse : « Certaines personne n’ont jamais rien fait pour eux ».
Les associations de Québec, comme support de campagne
« Notre programme est assez complet », affirme le candidat. Toutefois, il faudra attendre la profession de foi pour en obtenir les détails. Pour le moment, il fait campagne avec les associations de Québec. « Ce sont les associations qui vont diffuser notre programme, car nos moyens sont limités », confie Yves Saliba. Il promet néanmoins un site internet sous peu.
S’il est élu Conseiller consulaire, Yves Saliba devra voter pour élire les Conseillers à l’Assemblée des Français de l’Étranger (AFE). Le candidat ne sait pas pour qui il pourrait voter et dit même pouvoir s’abstenir. « J’ai parfois des pressions de droite comme de gauche, mais personne ne me manipulera », lance-t-il.