Avec près de 350 000 visiteurs recensés chaque année, c’est la nuit qui attire le plus de monde dans les rues de Montréal. Ce samedi 27 février, la Nuit Blanche va de nouveau faire briller la métropole québécoise de mille feux. Musique, cinéma, danse, théâtre, arts visuels : au total, 200 activités, pour la plupart gratuites, seront proposées lors de cette 13e édition. Et cette fois encore, la France – où le concept a été lancé en 2002 – aura une place de choix avec la participation de plusieurs artistes hexagonaux.
C’est la nuit blanche que les Montréalais et touristes de passage ont hâte de revivre, année après année. Du 27 février à midi jusqu’au petit matin pour les plus motivés, des concerts, des expositions, des spectacles, des projections et près de 200 autres activités seront à découvrir aux quatre coins de la ville.
Parmi les artistes participants, quatre Français. On notera par exemple la présence du plasticien Renaud Auguste-Dormeuil, lauréat du Prix Le Meurice pour l’art contemporain 2009-2010. Avec son œuvre I Will Keep A Light Burning, celui-ci fait le pari de reproduire le ciel étoilé tel qu’il sera dans cent ans avec 500 bougies rougeoyantes. Côté musique, on retrouve la saxophoniste contemporaine Ida Toninato et, dans un tout autre style – plus rock – le groupe Pachyderm. Le duo, composé notamment du batteur et percussionniste français Nicolas Braesch est connu pour ses spectacles dans des lieux atypiques tels le viaduc Van Horne, le toit d’un bateau vapeur, et, lors de l’édition 2015 de la Nuit Blanche, dans un bain public devant une foule de… nageurs. Enfin, la danse contemporaine sera à l’honneur avec la chorégraphe française, Anne-Flore de Rochambeau et les collectifs Popcore et Alt-Shift, qui présenteront le deuxième volet de son triptyque inspiré de la dynamique des fluides.
80 – Renaud Auguste Dormeuil : I Will Keep A… par mairiedeparis
La Nuit Blanche, un concept français
Depuis sa première édition, en 2004, la Nuit Blanche Montréal connaît chaque année un succès grandissant. En 2015, c’était encore l’événement qui avait attiré le plus de gens en une seule journée dans la métropole québécoise avec plus de 350 000 visites.
C’est dire si la « greffe » a bien pris de ce côté de l’Atlantique! Car le concept est en réalité né en France. En 2002, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, organise le tout premier festival Nuit Blanche. Sa volonté est alors de démocratiser l’art contemporain en donnant aux visiteurs l’accès, le temps d’une nuit, à des artistes dans des lieux généralement interdits au public ou dont la fonction première n’est pas artistique. Le succès est instantané et, très vite, plusieurs autres villes à travers le monde suivent le mouvement comme Rome, Bruxelles ou encore Madrid. En Amérique du Nord, Montréal est la première à emboîter le pas, imitée depuis par Toronto, Ottawa, Edmonton et Calgary au Canada.
(crédit photo Une : Gilles Aguilar 2014 – site : Anne-Flore de Rochambeau)
À mentionner aussi lors de la Nuit blanche, Art Souterrain, une super manifestation d’art contemporain initiée et dirigée par un Français, Frédéric Loury…
Effectivement, son portrait sera publié dans nos colonnes la semaine prochaine