Par Charlotte Lopez, journaliste
Ubifrance a accueilli une délégation de 12 entreprises françaises, six centres de recherches et trois pôles de compétitivité français (MOV’EO, VÉHICULE DU FUTUR, IDFORCAR), pour rencontrer une vingtaine de sociétés québécoises ce mercredi 10 septembre 2014 à Montréal, lors du Congrès mondial portant sur la thématique des systèmes de transports intelligents (STI).
Le congrès mondial ITS 2014 s’est déroulé à Détroit (USA) du 7 au 9 septembre 2014, mais aussi à Montréal les 10 et 11 septembre. Ubifrance, agence française spécialisée dans le développement international des entreprises, a ainsi mis en relation des entreprises québécoises avec des sociétés, des centres de recherche et universités français travaillant dans le domaine des systèmes de transports intelligents. Le but étant, en venant dans la Belle Province, de faire de la veille sur ce qui se déroule à Montréal dans le domaine des transports et pourquoi pas, de mettre en place des opportunités d’affaires.
« Aujourd’hui nous avons organisé pour notre délégation une visite à la STM (Société des transports de Montréal), une rencontre avec la Ville de Montréal ainsi qu’avec l’association AQTR (Association québécoise des transports), afin d’avoir une vision des transports intelligents côtés québécois, explique le Chef du Pôle Transport Ubifrance Amérique du Nord, Georges Ucko. C’est intéressant pour les sociétés françaises de voir les points de vue des développements qu’il peut y avoir à faire à Montréal. »
Une des principales raisons de la venue de ces sociétés françaises en sol québécois est d’initier des collaborations commerciales entre entreprises, mais également entre associations et centres de recherche. Ainsi, selon M. Ucko, le Groupement National pour la Formation Automobile (GNFA) va éventuellement rencontrer l’AQTR pour une prochaine collaboration. « Nous avons de très bons retours des entreprises montréalaises au sujet des entreprises françaises, souligne-t-il. C’est la preuve qu’elles ont un intérêt à travailler avec ces sociétés. »
Ce mercredi soir, la directrice de CBM NA (qui fournit des pièces de rechange pour autocars et autobus), Paulette Lavallée, comptait approcher l’entreprise Actia Automotive. « C’est un fournisseur de pièces détachées qui pourrait nous intéresser. On espère pouvoir établir quelque chose avec eux dans le futur. »
Un bel exemple de collaboration franco-québécoise est celui de la STM et de la société OKTAL, leader de la simulation sur les marchés de l’automobile et ferroviaire en France, qui a répondu à un appel d’offres de l’entreprise montréalaise en 2011. OKTAL a développé le simulateur virtuel de formation à la conduite pour le métro de la STM. « Aujourd’hui encore, un certain nombre de sociétés de notre groupe ont des technologies qui peuvent être intéressantes pour la STM, souligne George Ucko. Ils essaieront de faire un suivi et de présenter leurs technologies qui peuvent être applicables dans le futur pour la STM. »
Des projets en vue avec Lyon pour la ville de Montréal
Le vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Harout Chitilian raconte que ce partenariat avec la France est naturel, qu’il ne se force pas. « On travaille à définir une stratégie pour la ville de Montréal, afin d’être reconnue comme une des villes les plus intelligentes et numériques pour 2017, déclare-t-il. Pour ce faire, on développe une approche et une démarche à l’interne. On mise beaucoup sur ces liens franco-québécois pour accélérer le déploiement de notre stratégie. »
M. Chitilian explique que dans quelques semaines la Ville de Montréal va recevoir le maire de Lyon avec son équipe, dans le cadre des entretiens Jacques Cartier. « C’est certain qu’on va discuter des initiatives intéressantes et intelligentes dans le domaine du transport, de la gestion, du territoire, ou encore de l’environnement. »
Georges Ucko s’est dit très satisfait de ces rencontres et des liens qui vont, selon lui, assurément se créer entre différentes sociétés. « Ces deux jours en sol montréalais sont un beau succès, de nombreuses entreprises sont venues ce soir. Demain, des rencontres privées auront lieu toute la matinée. C’est une réussite car chaque participant français a entre trois et quatre rendez-vous avec des entreprises québécoises pour d’éventuels projets futurs. »
Crédit photo : Charlotte Lopez