Allan Théo, c’est un visage que la génération Y n’a pas pu oublier. Avec ses succès Lola et Emmène-Moi, il avait fait danser des milliers de personnes dans les années 90. Après 25 ans et des changements de styles musicaux, il revient avec un nouveau projet The Stern.
Allan Théo n’a pas vraiment changé. 45 ans, et toujours aussi passionné par la musique. Pourtant, le chanteur avait longtemps disparu de la scène artistique et médiatique, comme il nous l’explique « Après mon succès Emmène-moi, mes producteurs m’ont proposé de faire un album de reprises latinos. Mais je n’en avais pas du tout envie, alors j’ai tout fait pour rompre le contrat qui me liait à eux. Ils m’ont attaqué en justice, ce qui m’a obligé à disparaître un temps ».
Après quelques années d’ombre, Allan Théo est revenu à sa première passion, la musique. Tout en allant vers un style qui lui correspondait plus, il a fait face aux aléas de la célébrité. « Je jouais parfois dans des salles minuscules avec un public qui ne venait pas pour me voir. Mais j’aimais vraiment ça », explique-t-il. C’est parce qu’il a fait un travail sur lui même, sur ses envies qu’Allan Théo a pu apprécier la scène et la musique: « Avant je faisais tout pour être aimé, maintenant je me fais confiance, j’aime ma musique et je fais tout pour le partager ».
Révolte
Lorsqu’on demande à Allan Théo de résumer sa carrière, un mot revient souvent : révolte. La révolte qui prenait naissance dans une énergie incroyable, dans un désir de faire ce qu’il aimait, loin des diktats du monde musical, ou de la pression familiale. Après des refus auprès de maisons de disques, le chanteur décide de donner l’opportunité au public de financer sa musique, et s’éloigne ainsi des médias. Jusqu’au jour où son clip Je dérive fait le buzz. « C’était une mise en scène violente, sexuelle. Mais c’était moi à ce moment-là, je ne mentais pas sur ce que j’étais », raconte-t-il. Film porno, nudité sur scène, Allan Theo s’est dévoilé jusqu’à comprendre ce qui l’animait vraiment.
The Stern
De toutes ses décisions, ses révoltes, ses controverses est né le projet The Stern. Un mélange d’électro et de musique symphonique, agrémenté de paroles en anglais. Allan Theo explique: « Écrire en anglais, ça me semblait logique puisque j’ai été bercé dans la culture musicale anglo-saxonne. Je n’avais juste pas assez confiance en moi pour le faire avant ». Ce mélange artistique éloigne le chanteur de boys-band auxquel il a souvent été assimilé. Pour la première fois de sa carrière, Allan Théo a d’abord testé son matériel sur scène, avant de l’enregistrer en studio. Une manière de s’approprier encore plus sa musique, de se laisser porter par l’énergie des spectateurs.
The Stern sera disponible très prochainement au Québec, tandis qu’Allan Theo rêve déjà des futures scènes qu’il pourrait faire lors de festivals montréalais.
(crédit photo de Une: Manon Lefevre-Mons)
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