« Mal de Pierre », le dernier film de Nicole Garcia, est à l’affiche depuis plus de deux mois au Québec. Au début du mois de novembre, à l’occasion du festival Cinémania, Nespresso a organisé une rencontre intimiste avec Nicole Garcia et Jacques Fieschi. Autour d’un bon café à la Cinémathèque Québécoise, les deux réalisateurs du film Mal de Pierre, ont pu nous raconter le tournage du film, son écriture.
C’est à la Cinémathèque québécoise que Nespresso a choisi d’accueillir Nicole Garcia et Jacques Fieschi, dans le cadre de leur événement « Un café, des créateurs. » Il s’agit ici de discuter de manière conviviale et en public restreint, avec des grands noms du cinéma.
Arrivés un peu plus tôt, Nicole Garcia et Jacques Fieschi présentaient leur tout nouveau film Mal de Pierre. Le duo, qui travaille ensemble depuis des années, avec huit films à leur actif est lié dans l’écriture comme dans la vie « C’est une alchimie entre notre amitié et le travail qu’on aime faire ensemble. Il n’y a pas de coupure » nous explique Jacques Fieschi. « Je vois ça comme une aventure humaine fascinante. »
Mal de Pierre qui raconte l’histoire d’une jeune femme, Gabrielle, Marion Cotillard, atteinte de calculs rénaux, sombrant dans une histoire d’amour incroyable, ou dans une triste folie. La folie est un thème qui revient régulièrement dans les films de Nicole Garcia, autant dans sa carrière d’actrice que de réalisatrice. « J’aime beaucoup ce genre de personnage féminin, qui marche sur une crête entre équilibre et déséquilibre, et où tout le défi du film est de ne pas les faire tomber du mauvais côté. Ça me touche, ça m’émeut beaucoup » selon Nicole Garcia. Pour Jacques Fieschi « il y a un enjeu identitaire pour les personnages. Nous avons besoin d’un destin qui s’enfuit. »
Marion Cotillard, exceptionnelle dans ce rôle de Gabrielle tient probablement dans ce film, l’un des plus beaux rôles de sa carrière. Pour la réalisatrice « Elle a une intelligence de jeu, qui fait qu’elle a très vite compris la retenue et la folie dont il fallait faire preuve. » Pour Jacques Fieschi, c’est aussi une partie de Nicole Garcia qui est venue teinter le rôle de Gabrielle. « Il y a l’élan, mais pas l’hystérie, la retenue et la fougue de Nicole Garcia. »
Un film qui oscille donc entre amour et folie, tristesse et bonheur, et qui laisse une impression quelque peu dérangeante qui fait réfléchir.