Jusqu’au 17 Mai, le festival Chromatic investit l’Usine C avec plus de 30 conférences, des matinées étudiantes, soirées, et expositions. L’évènement désormais pilier du paysage culturel Montréalais évolue et grandit pour son 10ème anniversaire. « On a transformé l’Usine C au complet » explique Arthur Gaillard, son directeur général.
Sur trois étages, le festival présente le travail d’artistes locaux et internationaux – une installation de Toilet Paper est présentée au coin de Sainte Catherine et Amherst par exemple. Les artistes plus grands et émergents se côtoient, pour « promouvoir tout ça. On part d’artistes avec qui on veut travailler, on leur donne souvent carte blanche, une possibilité de montrer de nouvelles choses. » Dans la lignée des éditions précédentes, Chromatic 2019 mêle les média pour proposer des shows éclectiques, mais accessibles au grand public. Un évènement ludique donc, et ouvert aux petits comme aux grands. Avec 2000 billets vendus avant l’ouverture du festival, cette édition pourrait attirer jusqu’à 5000 montréalais et montréalaises.
Si le festival Chromatic pouvait être destiné à un public plus professionnel les années précédentes, il « s’éloigne du strict entrepreneuriat culturel pour aller vers plus de politique. » Il peut toujours être qualifié de niché, mais s’attaque à des problématiques plus sociétales cette année en proposant des ateliers et conférences plus accessibles au grand public : l’enjeu numérique pour les galeries (15 mai), la représentation des femmes dans le milieu de l’art, l’écoresponsabilité dans le secteur culturel (16 mai), ou encore la mission sociale de l’Art (17 mai).
Des activités plus ciblées pour les artistes et acteurs du milieu culturel sont cependant toujours offertes, telles que développer sa propre direction artistique (15 mai), ou trouver des solutions pour s’exporter (17 mai). Une programmation ouverte et parfois gratuite, donnant la chance aux spectateurs de parler aussi avec des artistes et de débattre sur des problématiques quotidiennes. Chromatic c’est aussi des soirées, invitant des artistes bien connus des nuits montréalaises et en collaboration avec les magazines Trax, Bolting Bats, et la radio Choq.ca.
Si c’est le 10ème anniversaire du festival, Arthur Gaillard précise que c’est surtout « la qualité des artistes » qu’il tient à célébrer cette année. « Je suis fier de la sélection, et du lien qu’on a créé avec les artistes. On a ajouté beaucoup de contenu par rapport aux années précédentes, mais on célèbre l’anniversaire par nos artistes avant tout. »
Arrivé à Montréal il y a 7 ans, Arthur a toujours évolué dans le milieu culturel, au sein de Massiv Art et Chromatic. Avant cela, c’est en France qu’il s’intéresse aux mondes de la publication et des galeries. « Je travaille sur cette édition du festival depuis Mai 2018, donc cette semaine est un peu l’ouverture du paquet cadeau. »
Festival Chromatic, à l’Usine C jusqu’au 17 Mai