Denis Franceskin est la voix de Marine Le Pen en Amérique du nord. Ce new-yorkais de 38 ans, qui vit aux États-Unis depuis 2004, sera candidat aux élections législatives en juin prochain. Secrétaire départemental de la Fédération des Français de l’étranger du Front National, il met la dernière touche au programme de Marine Le Pen pour ses compatriotes expatriés.
« Ce qui est important, c’est la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle », précise le responsable de la première circonscription d’Amérique du nord. Le programme frontiste, en passe d’être finalisé, abordera les thèmes de la scolarité, de la fiscalité, de la sécurité sociale ou encore de la résidence française des Français vivant à l’étranger. « Nous voulons également faire une distinction entre l’expatrié qui vit à l’étranger deux ou trois ans et le Français qui y vit depuis vingt ou trente ans », précise M. Franceskin.
Selon lui, Marine Le Pen, qui multiplie les voyages à l’étranger depuis plusieurs mois, a conscience de l’énorme potentiel des Français de l’étranger. « Les Français de l’étranger peuvent apporter cette combativité qui n’existe plus en France, ils ne sont pas dans l’assistanat », justifie-t-il. La fluidité administrative dans les affaires a également séduit le responsable politique : « En Amérique du nord, il y a un côté pratique dans le business à importer en France », analyse-t-il.
La double citoyenneté remise en cause ?
Mais c’est aussi la délicate question de la double citoyenneté qui fera partie du programme de Marine Le Pen. « Les gens confondent choix avec suppression », se défend le Secrétaire national. Selon lui, Marine Le Pen souhaite que les Français de retour dans l’Hexagone fassent un choix de citoyenneté, administratif et personnel, pour ne pas bénéficier de doubles prestations sociales. « Marine Le Pen ne va pas envoyer la police française dans tous les foyers des Français de l’étranger pour vérifier s’ils ont deux passeports », tempère-t-il.
Je ne veux pas changer le monde avec des like sur Facebook
Denis Franceskin sera également le candidat du Front National en juin prochain. La commission d’investiture doit confirmer sa candidature prochainement. Marié et père de deux enfants, il concède qu’être candidat est un choix, mais affirme que c’est « une question d’honneur ». Engagé au front National depuis cinq ans, mais acquis à la cause depuis les années 90, M. Franceskin ajoute : « Je n’aurais pas la honte d’avoir voulu changer le monde avec des like sur Facebook ».
Même si le score du parti frontiste, en constante augmentation dans la circonscription, reste autour de 10% (élections européennes de 2014 dont 15% à Québec), Denis Franceskin reste confiant. « Je me bats pour gagner », avance-t-il. Prenant l’exemple du Brexit ou de l’élection de Donald Trump, il estime que l’électorat « souterrain » peut créer des surprises. « Je suis confiant car la situation du pays prouve que nous avions raison », argumente-t-il. Il espère pouvoir capitaliser sur l’exaspération des gens.
Pour l’heure, le responsable frontiste peaufine la campagne de Marine Le Pen en Amérique du Nord. Des conférences thématiques vont être organisées aux quatre coins de la circonscription, dès le mois de mars, pour expliquer le programme du Front National. Des élus et cadres du parti viendront participer à des réunions en Floride, à Montréal, à Québec, en Californie ou encore à New-York. « On veut désamorcer les réticences de certains électeurs vis-à-vis du Front national », conclut Denis Franceskin.
Pour suivre la campagne du Front National en Amérique du Nord : www.facebook.com/PatriotesUsaCanada/ ou site internet: www.fnamerique.com/
(vidéo – crédit: Front National)
(crédit photo: Gracieuseté)