Yan Chantrel, le candidat du Parti socialiste aux élections législatives françaises en Amérique du Nord, était de retour à Montréal le 23 mars dernier après une tournée dans la circonscription. Il a dévoilé les grandes lignes de son programme et répondu aux questions des électeurs à l’occasion d’une réunion publique.
Une quarantaine de personnes ont fait le déplacement pour écouter et interroger celui qui se présente comme le candidat des progressistes d’Amérique du Nord. La candidate suppléante de Washington, Morgane Rolland, a pris la parole quelques minutes pour se présenter avant de laisser la place à M. Chantrel.
Debout, micro à la main, le conseiller à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) est resté fidèle à sa stratégie de communication lors de cette rencontre qui se voulait conviviale, dynamique et participative.
Il a fait le point sur les travaux de la plateforme participative que son équipe de campagne a lancée en octobre pour inciter les citoyens français d’Amérique du Nord à façonner avec le candidat un projet politique progressiste pour la circonscription. « Je crois profondément en la nécessité d’une plus grande participation du citoyen dans la décision collective », a-t-il déclaré à plusieurs reprises. Un travail de synthèse est en cours pour finaliser le projet qu’il entend défendre à l’Assemblée nationale.
Prendre du recul sur les débats parfois « hystérisés » en France
Mettant l’accent sur son profil de candidat « du terrain », Yan Chantrel a dévoilé les enjeux de sa candidature et les grandes lignes de son programme.
Il dit vouloir prendre du recul sur les débats parfois « hystérisés » en France et apporter des idées rafraîchissantes. Il a évoqué quelques mesures qu’il souhaite défendre, comme l’accélération de la reconnaissance des diplômes ou l’obtention de bourses scolaires pour l’éducation en Français en Amérique du Nord.
Se décrivant comme « libéral sur les questions de société », il a également défendu la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui, déplorant la non-reconnaissance par la France des enfants nés à l’étranger dans le cadre d’une PMA ou d’une GPA. « J’ai vu des situations inhumaines et inacceptables » a-t-il lancé.
La période de questions-réponses, riche et animée, a permis d’aborder des thèmes et des enjeux très variés, allant de la fiscalité pour les Français de l’étranger aux modalités de vote en passant par la défense de la francophonie, l’environnement ou encore l’Europe.
Interrogé sur la campagne présidentielle, M. Chantrel a préféré insister sur l’importance du scrutin législatif, arguant qu’il serait très difficile pour les candidats favoris de la présidentielle de rallier une majorité à l’Assemblée nationale : « Quand on voit ce qui se passe actuellement autour de la campagne présidentielle, avec des affaires qui polluent tout le débat d’idées, je me dis qu’il vaut mieux s’intéresser à l’élection législative, qui est la véritable élection déterminante. »
La campagne de Yan Chantrel se poursuivra à San Francisco le 30 mars avec une nouvelle réunion publique en présence du sénateur des Français établis hors de France, Jean-Yves Leconte.
Le reportage vidéo d’Alizée Calza et Cédrelle Eymard: