Dans son nouveau roman, « American Touch, parlez-moi de vous », Jean-Éric Branaa raconte comment son héro Frédéric, député d’Amérique du nord, croise Nicolas Sarkozy à l’aéroport de Los Angeles. Notre héro rentre en France, après un week-end en amoureux avec sa femme Valérie, un périple qui les a conduits en Floride et en Californie.
American Touch, de Jean-Éric Branaa, aux Éditions de Passy : livre.fnac.com/a9686597/Jean-Eric-Branaa-Americain-touch
Extrait du roman :
Lorsque Frédéric et Valérie se présentèrent à l’aéroport de Los Angeles pour rentrer à Paris, ils furent avertis que, une fois dans les salons en zone internationale, on viendrait chercher Frédéric, à la demande d’Anna. Et, effectivement, une hôtesse conduisit le député à travers plusieurs couloirs, vers un autre salon où il retrouva Anna. « Gaspard m’a avertie que tu étais là. On vient d’arriver et tu vas pouvoir dire bonjour à Nicolas mais ça ne sera pas très long. » A ce moment précis une autre porte, située à l’autre bout de la pièce, faisant face à celle par laquelle il était entré, s’ouvrit et Nicolas entra. « On m’a dit que nous nous croisions à l’aéroport et que je pouvais te saluer. Et bien me voilà. » Il embrassa Frédéric et le regarda : « Mais pourquoi cette barbe ? Toi aussi tu cèdes à la mode ? Valérie aime ça ? D’ailleurs comment va-t-elle ?
– Elle va bien. Elle est là, avec moi. Elle est dans le salon d’attente. Mais j’ai été le seul à pouvoir venir ici.
– Oui, moi aussi, Carla et Giulia sont restées là-bas. Tu verrais comme Giulia est belle. Tout le portrait de sa mère. Bon, il va falloir que j’y aille. Embrasse Valérie et les enfants.
– Je n’y manquerai pas. Toi aussi…»
Mais, juste avant de passer la porte, Nicolas se retourna et interrogea, sur un ton soudain beaucoup plus sec : « Pourquoi tu te présentes ? C’est pour m‘embêter ? »
Il se rapprocha de Frédéric en prononçant ces mots.
« Tu sais bien que non.
– Bon, si tu le dis. Alors, c’est pour prendre date ? Pour 2022 ?
– Nicolas, je crois qu’on a tous notre chance. Je veux tenter la mienne.
– C’est un peu présomptueux quand même, non? Bon, la vanité n’a jamais tué personne.
– Penses ce que tu veux. Je pense, moi, que toutes les candidatures se valent. C’est le principe des primaires. Sinon, pourquoi en faire ?
– Tu as été un bon élève à ce que je vois.
– Le mérite est partagé. J’avais un bon prof. »
Nicolas n’était plus qu’à quelques centimètres de son ancien bras-droit. Avec un étrange sourire, l’ex-chef de l’Etat tapota alors la joue de Frédéric ; une drôle de caresse, mi-paternelle, mi-menaçante.
Mais ce n’est qu’un roman, bien-sûr…
bofff