C’est « un affront pour notre démocratie » a affirmé Damien Regnard dans une lettre ouverte envoyée à Emmanuel Macron début septembre. Alors qu’il n’est sénateur que depuis le 27 juillet dernier, suite à l’élection annulée de Jean-Pierre Bansard, le nouveau parlementaire rentre donc dans l’arène politique avec fracas en cette rentrée de 2018.
Citant un certain nombre de signaux « préoccupants » envoyés aux Français de l’étranger, dont les coupures dans le budget de l’AEFE ou l’augmentation des prélèvements fiscaux, le sénateur Regnard a affirmé que la récente nomination polémique de l’ami du couple présidentiel au consulat de Los Angeles était reçue comme un « manque de respect et de considération » pour les expatriés.
« Notre diplomatie mérite mieux que ces petits arrangements qui n’honorent pas la république » a-t-il affirmé, en ajoutant que ce « copinage » était une pratique passéiste et que le corps diplomatique devait être choisie grâce au « mérite » des individus. « Il n’est pas trop tard » pour rebrousser chemin a-t-il conclu, s’attaquant par la même occasion aux 22 autres nominations du 3 août dernier.
Damien Regnard, qui avait mené une campagne dissidente contre Frédéric Lefebvre qu’il jugeait trop proche de la majorité présidentielle, n’a donc pas été convaincu par la première année de quinquennat Macron. À peine rentrée au sénat, il montre déjà la couleur qu’arborera son mandat, à la droite de la ligne du gouvernement.
(Par Jacques Simon, journaliste)(crédit photo: Archives l’Outarde Libérée)