Ce soir, l’Opéra de Montréal ouvre sa saison avec Madama Butterfly, un opéra de légende écrit d’après le roman autobiographique de l’écrivain français, Pierre Loti, Madame Chrysanthème. Pour débuter sa « saison monumentale », l’Opéra de Montréal offre cinq représentations de l’opéra de Puccini, qui se joueront à guichets fermés.
La soprano Melody Moore porte bien son nom. Électrisante, magnétique, elle incarne une Madama Butterfly d’une présence à couper le souffle. Son personnage est si bien interprété que l’on partage sa joie, ses doutes et sa douleur au point d’y laisser quelques larmes durant l’acte 3. Une voix juste, un jeu parfait, des partenaires à la voix d’or, des décors magnifiques et des costumes aux détails précis nous transportent immédiatement à Nagasaki dès le lever de rideau, grâce à un subtil jeu d’éclairage. Sa prestation, durant près de trois heures, est une performance, et la mise en scène de François Racine particulièrement juste et bien pensée. L’air le plus célèbre, » Un bel di vedremo » est particulièrement bien livré. Un astucieux décor sur rail, tout en bois et en « japonaiseries » permet de moduler l’espace de la scène.
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Une fois de plus, l’Opéra de Montréal réussit le tour de force d’offrir une production d’une grande qualité, digne des meilleurs opéras du monde. D’ailleurs le public ne s’y est pas trompé puisque les cinq représentations devraient se jouer à guichets fermés. L’Opéra de Montréal offre même des billets à partir de 20$ pour permettre à tous d’accéder à de telles œuvres.
Giacomo Puccini a puisé son inspiration dans une pièce de théâtre de David Belasco, intitulée Madame Butterfly, mais aussi dans le roman de John Lutter Long, Madam Butterfly, inspiré du roman autobiographique de Pierre Loti et de ses propres souvenirs. La Première de l’oeuvre du compositeur italien a eu lieu à la Scala de Milan le 17 février 1904, et s’est soldée par un échec.
L’opéra-phare de l’italien Puccini, Madama Butterfly, est également l’oeuvre qui ouvre la saison de l’Opéra Bastille à Paris, depuis le 5 septembre. Dans une mise en scène de Robert Wilson, c’est l’ukrainienne Oksana Dyka qui interprète Cio-Cio-San.
(crédit photo Une : Yves Renaud) Représentations : les 19, 22, 24, 26 et 28 septembre 2015 à 19h30, à la salle Wilfrid-Pelletier à la Place-des-Arts Réservations : www.operademontreal.com/fr/billetterie/abonnement/formules-et-prix-dabonnement]]>