Ce soir, alors que tous les enfants du monde n’auront d’yeux que pour le Père Noël, Pimprenelle gardera une pensée pour les enfants de Manille. Émue par la détresse des petits Philippins qui fouillent pieds nus, les dépôts d’ordures pour survivre, la fillette de neuf ans a pris la tête du « Projet Mines d’ordures », pour chausser les enfants de Manille.
Dire que Pimprenelle Langlois n’a pas les deux pieds dans le même sabot est un euphémisme. À neuf ans, elle a décidé de collecter des centaines de paires de sabots de type « Crocs » pour chausser les enfants de Manille, qui vivent sur des monceaux de détritus. Elle a lancé un appel à la générosité, et le 30 janvier prochain, avec ses petits camarades de l’école Anne-Hébert de Québec, elle veut dresser une pyramide de 250 paires de chaussures, et les expédier ensuite aux Philippines. Pourquoi des Crocs ? Ils sont faciles à nettoyer et protègent bien les pieds selon Pimprenelle. La fillette a déjà amassé 70 paires de chaussures.
Au printemps dernier, en feuilletant le livre de Paul-Antoine Pichard, MINES D’ORDURES, elle est bouleversée par le sort des enfants de son âge, qui foulent des montagnes d’ordures pieds nus. « Les photos de Monsieur Pichard, on ne peut pas dire qu’elles sont belles parce qu’elles montrent des choses très laides », explique Pimprenelle. Pourtant la fillette est intraitable, car si les photos la rendent triste, elle ajoute : « Elles me donnent aussi envie d’aider ces gens, car c’est important de ne pas se focaliser uniquement sur notre petite personne ». Pimprenelle prend son courage à deux mains et convainc la directrice et les enseignants de son établissement scolaire d’embarquer dans son projet.
Le Projet Mines d’ordures soutenu en haut lieu
À peine le livre refermé, elle écrit également au photographe Paul-Antoine Pichard, pour lui présenter son projet. « Ah les enfants ! Vous êtes purs et plus efficaces que les parents! », lui répond le photographe. De concert, ils affinent le Projet Mines d’ordures. Souliers en caoutchouc type « Crocs » et vêtements, mais aussi matériel scolaire (cahiers, stylos, …) manquent cruellement aux petits Philippins. Sur place, l’association Virlanie pourra assurer la distribution des dons collectés. Les 13 000 kilomètres qui séparent Québec de Manille ne comptent pas aux yeux de Pimprenelle : « Moi, je pense que tout le monde est important et que c’est pour ça qu’il faut les aider. »
La jeune Française qui vit dans la Capitale-Nationale, a réussi à mobiliser le Consul général de France à Québec, Nicolas Chibaeff, qui l’a reçue et soutient son projet. « C’est avec grand plaisir que j’associe mon nom à tous ceux qui soutiennent ton projet », a indiqué le diplomate à Pimprenelle. En plus de l’école Anne-Hébert et du Consul de France, la compagnie Air France-KLM et les Scouts Saint-Martyrs de Québec se sont joints au projet de Pimprenelle. Elle est également inscrite depuis peu aux Trophées des Français de l’étranger 2015, dans la catégorie Prix du Public, qui permet à chacun de voter en ligne.
La mère de Pimprenelle, par ailleurs attachée de presse, qui a pris en charge l’intendance du projet pour aider sa fille, se dit « épatée » par la détermination de la fillette, prête à déplacer des montagnes d’indifférence pour… changer le monde, tout simplement.
Pour encourager le projet de Pimprenelle : - Déposez des chaussures de type Crocs neuves ou en très bon état à l'attention de Pimprenelle Langlois/Berthou - Projet Mines d’ordures, au 25 rue Saint-Louis, pour Québec G1R3Y8, au Consulat de France à Montréal, au 11e étage du 1501 McGill Collège. - Commanditez le projet en faisant parvenir de l’argent à la fondation Virlanie Québec en précisant que c’est pour le projet Mines d’Ordures - Parlez du projet autour de vous et parrainez le projet Mines d'Ordures
merci pour ce bel article. joyeux noël !