Ce mardi 4 novembre, le nouveau Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé la composition de son gouvernement et notamment la nomination de l’ancien chef du parti libéral Stéphane Dion à la tête du ministère des affaires étrangères. Français par sa mère, Stéphane Dion a été réélu le 19 octobre dernier député de Saint-Laurent-Cartierville. Nous l’avions rencontré durant sa campagne. Retour sur le parcours du nouveau visage de la diplomatie canadienne.
Par Rozenn Nicolle
Les cérémonies d’assermentation, Stéphane Dion les connait bien et celle à laquelle il s’est soumis ce matin après l’annonce de sa nomination au poste de ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement de Justin Trudeau, est loin d’être la première. Avec un total de sept mandats consécutifs de député de la circonscription de Saint-Laurent-Cartierville (où il a été réélu le 19 octobre dernier), un mandat de ministre de l’Environnement entre 2004 et 2006, la chefferie de l’opposition officielle au gouvernement puis par la suite celle de son parti, le parti libéral du Canada, Stéphane Dion n’est pas un inconnu de la scène politique canadienne. L’ancien universitaire qui voulait d’abord rester dans « l’observation et l’analyse », comme il nous le confiait durant sa campagne en octobre dernier, s’est finalement laissé porter par sa volonté d’agir il y a maintenant plus d’une vingtaine d’années, et c’est sans surprise qu’il hérite aujourd’hui d’un portefeuille aussi important.
Une nouvelle approche des questions environnementales
Mais ce sont des défis de taille qui attendent le nouveau chef de la diplomatie canadienne. « Il aura très certainement le mandat de redorer l’image du Canada sur la scène internationale », explique Guy Lachapelle, professeur de science politique à l’université Concordia et secrétaire général de l’Association internationale de science politique, au journal Metro. Il sera également attendu sur la question de la guerre en Syrie et la crise migratoire que traverse l’Europe, à savoir si sa ligne directrice sera la même que ses prédécesseurs ou s’il essayera de se démarquer un peu plus des États-Unis.
Mais sa première échéance reste la conférence de Paris sur le climat (COP21) qui commencera à la fin du mois. Très engagé dans les questions environnementales et ancien ministre de l’Environnement, Stéphane Dion n’a pas caché ses intentions de remuer la tradition laxiste du Canada dans ce domaine là : « Les Canadiens veulent un plan ambitieux, un plan différent. Alors on va travailler fort ». Celui qui, durant son mandat, avait défendu le protocole de Kyoto, a rappelé l’importance de l’environnement, troisième pilier selon lui de la politique du parti libéral, avec la croissance économique et la justice sociale.
Canadien, Québécois et FrançaisInterrogé sur ses origines françaises héritées de sa mère, celui qui avait déjà dû faire face à une polémique sur sa double nationalité, a, par ailleurs, renouvelé son allégeance à son pays de naissance et de résidence : « je suis fier de mes racines françaises mais ma loyauté va et ira toujours vers le Canada », avait-il déclaré à notre micro. Mais au delà de ses origines françaises, Stéphane Dion possède surtout des attaches québécoises qui, selon certains analystes, auraient pu faire pencher la balance en sa faveur, la francophonie étant un enjeu important dans le portefeuille qu »il s’est vu confié. Preuve en est, il n’est pas le seul Québécois à intégrer le nouveau gouvernement canadien. Au total, six nouveaux ministres sont issus de la province, et trois de circonscriptions montréalaises. Un point que le maire de la métropole francophone n’a pu s’empêcher de relever avec enthousiasme : « Montréal sort gagnante », a déclaré Denis Coderre, dans un communiqué de presse diffusé ce 4 novembre. « Je me réjouis du retour en force du Québec à la table des décideurs à Ottawa » a-t-il conclu.
(Crédit Photo : Rozenn Nicolle)Revisionnez notre reportage sur la campagne de Stéphane Dion, réalisé par Charlotte Lopez, Camille Feireisen et Rozenn Nicolle :
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Bravo pour ce choix qui vaudra au CANADA un futur profitable à l’économie et à tout ce qui lui offrira une fédération uniforme au profit de tous sous son drapeau unifolié…
Tellement facile d’être élu à ville St Laurent où j’ai habité 13 ans : abstention importante ,immigrants récents connaissant peu les rouages politiques , classe moyenne d’origine étrangère bien intégrée mais votant libéraux …Quant à Mr Dion ,rencontré et sollicité tant de fois en raison du retour de l’aéroport à Dorval , aucun suivi, malgré la pollution sonore infernale , celle de l’air et la gestion jamais contrôlée du bastion d e la «gang à James Cherry » …Et pourtant , n’est-il pas un grand spécialiste de la lutte contre les changements climatiques ? Encore une fois , voyons à l’usage …CFP