L’ancien ministre Xavier Bertrand a passé cinq jours intenses la semaine dernière au Québec. Invité au 6e colloque international en gestion des risques, il est également venu s’imprégner des bonnes idées du Québec. Alors qu’il quittait la France après avoir invité Nicolas Sarkozy « a laissé l’UMP vivre sa vie » mercredi dernier, il rencontrait les militants UMP de Montréal le soir même, pour les écouter et les convaincre de sa future candidature en 2017.
C’est un Xavier Bertrand en mode séduction qui est venu rencontrer les militants UMP de Montréal mercredi dernier. « Il faut changer l’UMP de la base à la tête, car on doit vous demander votre avis », a asséné l’ancien ministre. Il a dit approuver le « triumvirat » et la nomination de Luc Châtel au secrétariat général en attendant le congrès du mois d’octobre, et prédit que l’UMP sera en cessation de paiement en septembre si un plan d’économie n’est pas adopté. Comme en écho à ses déclarations le matin même sur RTL, il a rappelé que l’UMP « a pu prendre des décisions sans Sarkozy » depuis 2012, à des militants montréalais dubitatifs. Le député-maire de Saint-Quentin n’a pas caché sa candidature à la possible future primaire de l’UMP pour les élections présidentielles, et s’est prononcé pour un mandat de sept non renouvelable. Il s’est également fermement opposé à la cohabitation.
Mais c’est aussi à Québec que l’élu français avait rendez-vous, au 6e colloque international de la prévention des risques, pour signer une convention avec le campus Notre-Dame-de-Foy. Un village québécois de la prévention va être créé sur le modèle du village de la prévention de Saint-Quentin. Le futur candidat à l’élection présidentielle en a profité pour observer la « recette québécoise » de réduction des déficits. Il avoue être « venu chercher des idées nouvelles au Québec », car il estime que les recettes françaises appliquées depuis 30 ans ne fonctionnent plus. C’est justement sur le plan de la nouveauté des idées et sur le parcours politique qu’il espère se démarquer dans la course à la future primaire de son parti.
Un reportage de Margaud Castadère-Ayçoberry et Nathalie Simon-Clerc
(crédit photo : Nathalie Simon-Clerc)
Effectivement Monsieur Châtel a raison, le meilleur moyen d’éviter la concurrence c’est de demander aux meilleurs candidats de rester à la maison. C’est tout de même mieux que mettre les mettre en prison comme dans certains pays. Vous ne trouvez pas ? 🙂