Dimanche, l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Montréal (OSJM) va célébrer son 40e anniversaire à la Maison symphonique, à la Place des Arts. Près de 200 musiciens et choristes, jeunes et moins jeunes, vont interpréter la 3e symphonie de Gustav Mahler pour fêter en grand deux générations de musiciens.
« Dimanche soir, on aura deux générations de violonistes sur scène, la mère et la fille », s’amuse Vincent Héritier, président du Conseil d’administration de l’OSJM. La formation montréalaise accueille les jeunes de 13 à 25 ans. En quarante ans, plus de 1200 musiciens se sont succédés, sous la baguette du maestro Louis Lavigueur. « C’est un orchestre qui se reforme chaque année », expose le président. Malgré le jeune âge des musiciens, la qualité est au rendez-vous, puisque des tournées mondiales ont emmené les jeunes artistes en Belgique, en Allemagne ou encore en Chine. « Le dépassement de soi et l’envie compensent les imperfections », confie Vincent Héritier. Le recrutement est rigoureux, et les jeunes musiciens doivent passer une audition chaque année durant leurs trois premières années de participation à l’OSJM. Les revenus des concerts, les cotisations des musiciens, quelques subventions et commanditaires assurent l’équilibre financier de l’orchestre. Dimanche soir, la 40e saison débutera en grand à la Maison symphonique de Montréal, et se poursuivra à Saint-Donat, à la Salle Claude Champagne, à Longueuil, mais aussi avec la Compagnie Marie Chouinard au Théâtre Maisonneuve.
Bénévoles à l’OSJM, pour redonner un peu de ce qu’on a reçu
« La 40e saison, est une saison gourmande! », lance Anne-Sophie Courtois, jeune bénévole d’affaires, qui a rejoint le conseil d’administration de l’OSJM cette année pour s’occuper du marketing. Elle a décliné la saion en trois thèmes : Musicalement décadent, Musicalement exquis, Musicalement réconfortant. Rien ne prédestinait cette Française de 32 ans à rejoindre le Québec, il y a un peu plus de trois ans, et surtout, à se lancer dans le bénévolat pour l’OSJM. « J’ai l’impression de redonner un peu de ce que j’ai reçu », se justifie-t-elle. Car le bénévolat fait partie de la vie de cette docteure vétérinaire, musicienne à ses heures, devenue chef du marketing chez Jamp Pharma. « J’avais un intérêt pour le business », lâche la scientifique qui a également suivi un cursus à HEC Paris. Bénévole à l’Opéra de Montréal en 2012, elle agit pour les autres depuis toujours, et notamment en France, comme maquilleuse bénévole pour des femmes en difficulté. « On croit que l’on vient pour donner, mais on reçoit beaucoup », concède Anne-Sophie. Au Québec, c’est tout naturellement qu’elle rejoint le réseau « bénévoles d’affaires » pour s’impliquer. « Je le conseille à tous les Français qui viennent ici », assure la jeune professionnelle. Selon elle, le bénévolat est valorisé dans la société québécoise, au point d’être considéré comme une expérience professionnelle.
C’est ainsi qu’elle rencontre Vincent Héritier, président du Conseil d’administration de l’OSJM. À 35 ans, ce franco-québécois savoyard a longtemps hésité entre le violon et l’informatique, avant d’opter pour le système binaire. Étudiant en ingénierie, il arrive au Québec en 2002 pour un échange. Il ne quittera plus la terre de ses ancêtres maternels (sa mère est québécoise), et intègre l’OSJM pour continuer de jouer du violon, instrument dont il est tombé amoureux à l’âge de quatre ans. « Mon violon m’a suivi partout », explique Vincent. Depuis 2011, il préside aux destinées de l’OSJM, mais est impliqué depuis plus de 10 ans. « Je suis le plus ancien du Conseil d’administration », s’amuse le trentenaire, qui ajoute : « Le bénévolat est une évidence pour moi ». Touché par la limite d’âge, il a dû quitter l’OSJM dans sa 25e année, mais continue de jouer aujourd’hui avec l’orchestre Sinfonia, qui accueille les anciens de l’OSJM, et qui sera également sur scène dimanche soir.
Réservations : Concert du 29 novembre 2015
Site de l’OSJM : www.osjm.org
(crédit photo : OSJM – Maurice-G. D Berger)
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