Nicolas Sarkozy en meeting au Raincy en avril 2012 – crédit photo : UMP – La France Forte
« On dira ce qu’on voudra, Sarkozy est un communicateur charismatique d’exception ». Les tweets de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (#CCMM) ne tarissent pas d’éloge sur la prestation de l’ancien président de la République française.
Invité aujourd’hui à Montréal par la CCMM, à s’exprimer devant un parterre de 750 décideurs du monde économique québécois au Palais des Congrès, Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur l’Europe, en laquelle il garde confiance. « l’Europe n’explosera pas, et l’euro va survivre », aurait-il expliqué. Il a rappelé que l’héritage de la paix fait partie intégrante de l’Europe, et que « l’euro est le coeur » de ce continent. Il a également souligné le rôle moteur du couple franco-allemand, qui représente 50% du PIB européen à eux deux, comme un rappel à son successeur, moins proche d’Angela Merkel qu’il a pu l’être.
Sa volonté légendaire semble intacte : « l’Europe c’est un tout ! On défend tout ou on ne défend rien, on ne peut pas laisser tomber un pays ».
Il s’est également exprimé sur le mariage pour tous, qui secoue la France en ce moment, et a averti son successeur : « en période de crise, il est dangereux de diviser le pays sur un autre sujet ». Il a rappelé les racines chrétiennes de la France, comme l’une des explications à la controverse sur le mariage pour tous. Sceptique sur le référendum, il a expliqué que c’était un instrument dangereux en période de crise.
Sur le plan international, alors que la Corée du nord, l’Iran ou le Pakistan sont des pays à risque pour la paix dans le monde, il a indiqué qu’il fallait « éviter la confrontation entre l’orient et l’occident ». Néanmoins, il a plaidé pour la détermination et la fermeté face au terrorisme.
À la table dressée en son honneur, des personnalités québécoises, pour certaines proches de l’ancien président, avaient pris place : Jean Charest, ancien Premier ministre du Québec, décoré de la légion d’honneur française en 2009, André Desmarais, l’un des fils de son ami Paul Desmarais (Gesca), Monique Leroux, Présidente du Mouvement Desjardins et Raymond Chrétien, avocat, qui fut notamment ambassadeur du Canada en France. C’est Michael Fortier, ancien ministre conservateur, qui a endossé le costume de journaliste pour questionner Nicolas Sarkozy, qui s’est empressé, avec humour, de le comparer à un journaliste français.
L’agenda de Pauline Marois ne lui a pas permis d’assister à l’évènement, et c’est Jean-François Lisée qui était chargé de représenter le Gouvernement du Québec (source : Journal de Montréal). Évitant de s’exprimer sur le Québec, il aurait néanmoins affirmer son amour de la Belle province.
Les journalistes n’étaient pas admis à la conférence, sauf à débourser de 225$ à 795$ pour ce dîner, sans enregistreuse ni appareil photo. On parle d’un cachet qui se situerait autour de 170 000$ pour l’ancien président. La Presse de Paul Desmarais, était le seul média autorisé à la conférence, à la faveur d’un partenariat exclusif pour la promotion de La Presse +.
Selon le ministre québécois Jean-François Lisée, Nicolas Sarkozy « est resté muet comme un sphynx » concernant son éventuel retour à la vie politique. Pourtant, il n’a pas manqué de donner sa définition du leadership, comme un écho à sa personnalité : « le leadership, c’est percevoir avant les autres et imposer malgré les autres une nouvelle façon de faire. »
L’ancien président Nicolas Sarkozy est attendu à New-York demain pour rencontrer Ban Ki-Moon.
« le leadership, c’est percevoir avant les autres et imposer malgré les autres une nouvelle façon de faire. » dommage que le geste qui aurait consisté à accepter gratuitement des journalistes extérieurs à l’accord d’exclusivité, même sans enregistreur audio ou vidéo, une heure gratuitement aurait justement été un geste à imposer malgré le contexte de ce méga dîner d’affaires…et percevoir avant tous que cela est démocratique, égalitaire et respecte la liberté d’informer. À leader, leader et demi… À le savoir, j’aurai été heureux de participer à un web-financement rien que pour le plaisir de soutenir le reportage et avoir vos images sur iPhone 😉 !
D’accord avec Béatrix. Bien que Français, je n’ai jamais fait partie ni des adulateurs de NS ni des sarkophobes hystériques qui – aujourd’hui encore – voient dans Sarkozy l’incarnation du mal absolu. Il y a une faille en lui et je ne pense pas qu’il puisse changer…
Quelle est cette faille