Après le départ de Véronique Loiseau, la Chambre du Commerce et de l’Industrie Française au Canada (CCIFC) prend un nouvel élan. uc Papineau a été élu président de la CCIFC et Sandrine Perreault en est la nouvelle directrice. Elle a pris ses fonctions à Montréal en juin 2018 après avoir été responsable des événements et des adhésions au sein de la CCIF à Singapour durant les quatre dernières années. Nous l’avons rencontrée.
Par Yann Nopieyie, journaliste
Malgré ces changements au sein de la direction, la Chambre du Commerce française maintient son objectif principal : développer les relations économiques entre la France et le Canada. En effet, la chambre du commerce est avant tout un réseau d’affaires et une association d’entreprises pour le compte des entreprises. Son rôle est de favoriser le commerce entre la France et le Canada, notamment par des mises en relations humaines ou à travers différents évènements.
Favoriser le rapprochement entre les entreprises françaises et québécoises
« Notre mandat est clair », déclare Sandrine Perreault lors de notre entrevue. « Il faut élargir le rayonnement de la chambre au Canada et à Montréal, et rassembler de plus en plus d’entreprises, que ce soit des entreprises françaises ou des entreprises canadiennes voulant faire affaire avec des entreprises françaises. Nous voulons également faire en sorte que la chambre soit de plus en plus connue ».
Les liens privilégiés entre la France et le Québec expliquent la présence d’une Chambre du Commerce française au Canada. Le Québec bénéficie de beaucoup d’attractivité et la langue française est un des principaux facteurs contribuant à rapprocher les entreprises françaises et les entreprises québécoises.
« Dernièrement nous avons fait une intervention dans le cadre du comité numérique, explique Mme Perreault. Nous avons fait intervenir Ubisoft et Behavior interactive, une entreprise française et une entreprise québécoise sur les jeux vidéos. Tous deux travaillant sur l’avenir du jeux vidéo, le cloud gaming, il était intéressant d’avoir ce rapprochement ».
La nouvelle directrice insiste sur les bénéfices que peut apporter le marché québécois et canadien aux entreprises françaises. En effet, le Canada est un marché énorme et une porte d’entrée pour l’Amérique du Nord.
Accompagner les entreprises qui souhaitent s’implanter au Québec
Pour Sandrine Perreault, un moyen d’aider les entreprises françaises souhaitant s’installer au Québec est de les mettre en relation avec les entreprises membres du réseau de la chambre, car il permet de rester au courant des informations sur le marché. Avec une communauté d’affaires toujours plus nombreuse et toujours plus animée, les entreprises françaises pourront se développer plus facilement et elles pourront s’insérer plus aisément dans la communauté commerciale québécoise.
« La chambre reçoit beaucoup de demandes d’investisseurs et de projets d’entreprise. Nous sommes aussi là pour informer les entreprises quand elles viennent s’installer ici. Nous avons l’ancrage au sein des entreprises et nous nous devons de répondre à toutes les personnes intéressées à venir faire des affaires à Montréal (ou au Canada) », ajoute-t-elle.
Néanmoins, Mme Perreault souligne l’importance de se faire accompagner en amont pour les Français voulant s’installer ou vivre au Québec. Même si on y parle le français, il y a tout de même une façon différente de fonctionner et de faire des affaires. Pour elle, il faut se préparer, rester bien informé et avoir des rendez-vous avec des prospects avant de s’établir ici.
Avec l’adoption de l’accord de libre échange (AECG) entre le Canada et l’Europe, la coopération entre les entreprises françaises et québécoises sera appelée à se multiplier au cours des prochaines années. Une raison de plus pour adapter la mission de la Chambre à ce défi, qui risque de changer durablement le visage de la coopération franco-québécoise en matière entrepreneuriale.