Une reportage de Maëlle Besnard et Maryne Zammit
Retourner à l’école après 20 ans, un cauchemar pour certains mais un plaisir pour Thomas Hellman. Vendredi 7 novembre, le chanteur franco-américain-québécois est venu partager son livre-album Thomas Hellman chante Roland Giguère sur la scène de son ancienne école, le collège Marie-de-France. L’établissement scolaire français, une institution à Montréal, fête cette année ses 75 ans. L’occasion d’organiser divers évènements et de rassembler anciens et nouveaux élèves qui ont en commun cette école pas comme les autres.
un reportage audio de Maryne Zammit :
Un article de Maëlle Besnard :
« Ce que j’aime avec le spectacle de ce soir c’est que Thomas Hellman lie la France et le Québec avec ses chansons, et c’est un peu notre objectif car on est un lycée français mais on se doit de s’adapter au contexte local », explique le directeur de l’établissement, Régis Raufast. Le collège ne se contente pas d’être à cheval entre les systèmes éducatifs français et canadien. C’est un établissement multi-culturel ou 70 nationalités différentes se côtoient avec aisance.
Ouvrir l’esprit de ses élèves est un défi que l’établissement remplit depuis ses débuts, en 1939. L’ambassadrice et ancienne élève de l’école Anne-Marie Trahan raconte :« En 1964, on était un des rares établissements ou il y avait des élèves de nationalités, de religions différentes […] ça faisait partie de la vie ». C’est sans oublier cette petite touche française qui fait la réputation de l’école. « L’excellence française » comme l’appelle Régis Raufast, ou la « discipline intellectuelle » selon Anne-Marie Trahan, participent au succès du collège qui affiche aujourd’hui un taux de réussite au baccalauréat de 99%.
Le secret du succès
Le proviseur le reconnait, c’est aussi grâce àses élèves « exceptionnels »que l’école est aussi compétente.Parmi eux, beaucoup ont vécu à l’étranger, sont déjà ouverts sur le monde et bilingues. Mais ici, les étudiants ont leur mot à dire. Ils sont partie prenante dans les événements organisés pour l’anniversaire de l’établissement, mais aussi dans ceux de la vie quotidienne : choix de la musique pour la sonnerie, organisation d’un tournoi de baby-foot, réalisation de films pour la télévision du collège etc… « Nous laissons plus de libertés à nos élèves que dans les établissements français », explique Régis Raufast.
Les moyens alloués permettent également d’avoir des infrastructures qui feraient pâlir d’envie de nombreuses écoles en France. Laboratoires derniers cris, Centre de Documentation et d’Information (CDI) digne d’une bibliothèque, cantine dans laquelle officie un ancien du Sofitel… de quoi donner envie d’avoir de bonnes notes. En partie financé par les ministères de l’éducation français et québécois, auquel s’ajoute des dons d’entreprises comme Air France ou Bell, l’établissement privé n’est pas à plaindre.
En attendant le baccalauréat, les fins de semaines sont bien remplies pour les étudiants qui participeront aux prochains événements de l’anniversaire du collège Marie-de-France. Le 28 novembre, certains d’entre eux se produiront dans une représentation de la pièce Les femmes de bonne humeur de Carlo Goldoni. Un spectacle qui se jouera hors scène, afin de mieux immerger le public.
(crédit photo : P.Crépô – www.thomashellman.com)
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