Si le mois de novembre est synonyme d’une nature qui s’éteint à l’approche de l’hiver, on voit pourtant fleurir des fleurs au revers des boutonnières pour honorer les morts, le coquelicot rouge au Canada, le Bleuet en France, et même le coquelicot blanc. Mais d’ou vient cette habitude qui éclot au mois de novembre ?
Par Yann Nopieyie
C’est à la première Guerre mondiale que l’on doit cet usage, de chaque côté de l’Atlantique, généralement marqué par la commémoration de l’armistice du 11 novembre.
« La fleur française du souvenir » ou le Bleuet de France, est le symbole national du souvenir, de la mémoire et de la solidarité, choisie par les citoyens français depuis presque cent ans pour rendre hommage aux anciens combattants et aux victimes des guerres d’hier.
C’est pour venir en aide aux 20 millions de blessés et d’invalides, que l’association le Bleuet de France est créée après la première Guerre mondiale.
En effet, cette fleur a continué à pousser sur les champs de bataille, durant l’atrocité de la guerre des tranchées, alors que les jeunes soldats, en uniforme bleu horizon, étaient surnommés les « bleuets ». Aujourd’hui, tout en conservant sa représentation conventionnelle, le Bleuet de France a gardé son symbole au bénéfice de nouvelles victimes, notamment celles des attentats terroristes.
Coquelicot rouge du Commonwealth
De la même façon associé à un symbole durable du souvenir comme le Bleuet, le coquelicot rouge apparaît aux États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada et dans les pays du Commonwealth.
Plante indigène, emblème de la Légion royale canadienne, le coquelicot est rendu célèbre grâce au poème « In Flanders field » ( au champ d’honneur ) de John Mcrae, poème écrit dans le cadre des violences de la première guerre, mais cette fois-ci en Belgique à Ypres. Depuis il symbolise la mémoire des soldats morts au combat.
De nos jours, ces fleurs sont portées le jour du « Remembrance day », le jour du Souvenir, et plus généralement le 11 novembre comme le Bleuet de France. La vente des coquelicots rouges en papier est également effectuée au bénéfice des anciens combattants.
Le moins connu, le coquelicot blanc fleurit parfois au revers des boutonnières
Employé pour commémorer toutes les victimes de la guerre, civiles incluses, le coquelicot blanc se veut aussi symbolique que le rouge. Représentant une façon de se souvenir des victimes civiles de la guerre, souvent des femmes et des enfants, le coquelicot blanc apparaît beaucoup lors de campagnes qui se déroulent généralement entre la Journée internationale de la Paix du 21 septembre et le Jour du souvenir du 11 novembre.
La cérémonie du 11 novembre avec les Anciens Combattants français aura lieu à 11h00 au cénotaphe du Parc Lafontaine à Montréal. Rassemblement à 10h45.
(crédit photo: Ministère de la défense France)