Le ministère de la Culture et des Communications du Québec et le ministère de la Culture de France ont lancé une nouvelle stratégie le 12 février 2025 qui s’inscrit dans une volonté de faire émerger et rayonner les contenus culturels francophones dans un environnement numérique plus concurrentiel que jamais.
Les deux ministres, Mathieu Lacombe et Rachida Dati, se sont rencontrés ce 12 février 2025 à Paris, en marge du Sommet pour l’action en IA, pour présenter une Nouvelle Stratégie France-Québec 2025-2030 qui vise à favoriser la diffusion des contenus culturels francophones dans l’environnement numérique.
« L’évolution du numérique et la surabondance de contenus complexifient l’accès aux contenus culturels francophones et imposent la nécessité d’agir pour que les contenus québécois et français soient accessibles, visibles et recommandés en ligne. » explique le Gouvernement du Québec dans un communiqué.
La Stratégie France-Québec 2025-2030 pour la diversité des contenus culturels dans l’environnement numérique (PDF 798 Ko) s’articule autour de trois thèmes qui visent à :
- développer les connaissances et les compétences du milieu culturel et du grand public en matière de souveraineté culturelle;
- permettre le d’initiatives dans la francophonie en faveur de la découvrabilité des artistes, des artisanes, des artisans et de leurs contenus culturels;
- mobiliser les acteurs et partenaires nationaux et internationaux à l’importance de la découvrabilité des contenus culturels tout en favorisant un climat de collaboration pour faire front commun face aux enjeux du Web.
Cette nouvelle Stratégie France-Québec 2025-2030 démontre la volonté conjointe de la France et du Québec de favoriser la diffusion des contenus culturels francophones et l’accès à ceux-ci dans un environnement numérique plus concurrentiel que jamais. Elle vise à relever les nouveaux défis posés par les transformations numériques, notamment l’essor de l’intelligence artificielle générative et la prolifération de contenus synthétiques. En effet, l’évolution des technologies et des pratiques culturelles, ainsi que la surabondance de contenus complexifient l’accès aux contenus francophones et imposent la nécessité d’agir pour que ces contenus soient visibles et recommandés en ligne.
« La France et le Québec réaffirment avec détermination leur volonté de préserver et de promouvoir une création francophone dynamique et diversifiée, vivante et accessible, essentielle à la richesse de l’environnement numérique que nous souhaitons proposer à nos concitoyens et à tous nos partenaires de la francophonie. » a indiqué Rachida Dati, ministre de la Culture de France.
« Dans l’environnement numérique actuel, qui occasionne de nombreux défis, il est essentiel de réaffirmer la priorité qu’accordent nos gouvernements à la découvrabilité des contenus culturels de langue française. Nous souhaitons mettre en place des actions structurantes afin que le public québécois et français puisse découvrir plus facilement des contenus culturels francophones en ligne, et que le travail de nos artistes et acteurs culturels continue de rayonner dans l’environnement numérique. » a appuyé Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse du Québec.
Par cette stratégie, le Québec et la France espèrent aussi rallier d’autres États de la Francophonie ainsi que d’autres espaces linguistiques à un plaidoyer commun pour la découvrabilité et la diversité des contenus culturels dans l’environnement numérique.
« Évidemment, la France est un grand partenaire, mais il ne faut pas non plus mettre de côté les autres pays francophones membres de l’OIF [Organisation internationale de la francophonie]. Notamment les pays africains, où la francophonie est importante. Il ne faut pas oublier non plus nos partenaires belges », a indiqué M. Lacombe à nos confrères de Le Devoir.
À propos de la découvrabilité
La découvrabilité d’un contenu réfère à sa disponibilité en ligne et à sa capacité à être repéré parmi un vaste ensemble d’autres contenus, notamment par une personne qui n’en faisait pas précisément la recherche.
Entrevue de Mathieu Lacombe à TV5 Monde