L’aventure, l’évasion, partir au bout du monde, on y a tous déjà pensé, mais on l’a rarement fait. Avec 10$ par jour, une jeune journaliste de France 3, Florence Renault, est en train de le réaliser. Elle fait escale à Montréal en cette fin d’année et donnera une conférence le 14 janvier dans la métropole francophone.
Florence Renault, une jeune journaliste pour le téléjournal de France 3, décide en juillet 2013 de tout quitter afin de réaliser son rêve : faire le tour du monde. Amatrice de défis, anticonformiste et surtout, déterminée à vivre une véritable aventure physique et humaine, elle choisit de voyager uniquement en auto-stop, ou encore en bateau-stop, en ajoutant un défi supplémentaire : un budget de 10$ par jour!
À Paris, elle réussit à trouver deux hommes qui acceptent de l’accueillir sur leur voilier, direction le Brésil! Arrivée à destination, elle est descendue jusqu’à Ushuaïa en Argentine pour finalement remonter jusqu’au Mexique, en passant, entre autres, par le Chili, la Colombie et le Panama. Elle a ensuite traversé les États-Unis et le Canada. La globe-trotteuse aurait déjà parcouru plus de 100 000 km, avec la complicité de 1 113 conducteurs. Elle est actuellement à Montréal depuis presqu’un mois et cherche un bateau vers l’Australie ! Des idées ?
Faire le tour du monde avec 10$ par jour seulement…
Alors que je lui demande si elle n’a pas peur de voyager seule ou de dormir chez des inconnus, la jeune autostoppeuse affirme ne jamais s’être sentie en danger. Mal à l’aise, oui parfois. « Quand on me prenait en auto-stop, l’une des premières questions qu’on me posait, tout particulièrement en Amérique latine, était de savoir si j’étais mariée ou si j’avais un copain… mais j’ai vite réalisé qu’il s’agissait d’une question comme une autre, et que je n’avais pas à me sentir en situation de risque pour autant. Les gens étaient tous très accueillants. Bien-sûr, quelque chose aurait pu m’arriver. Oui, j’aurais très bien pu me faire kidnapper! Être «bloquée» avec un conducteur complètement inconnu et dans un lieu également inconnu, c’est un risque qui selon moi vaut la peine d’être vécu» , explique Florence Renault.
Une véritable aventure humaine à la découverte de soi
L’exploration n’est pas que géographique. Elle l’est aussi au niveau du développement personnel et de la réalisation de défis en tous genres pour sortir de sa zone de confort. On s’en doute, se retrouver dans un environnement socio-culturel si différent de celui auquel on est habitué, c’est un véritable bouleversement… des plus bénéfiques! On apprend à s’ouvrir l’esprit, et notre essence sociale prend alors tout son sens : « On n’a pas le choix de sortir de sa bulle, de s’ouvrir et de s’adapter aux gens qui nous accueillent », témoigne la voyageuse. D’un conducteur à un autre, elle tisse petit à petit une vision globale, plus humaine et réaliste du monde, issue notamment des interactions directes avec ses habitants.
« Ma vision occidentale de la vie a changé »
«Bien que ma personnalité soit identique, j’ai clairement changé ma vision des choses. Par exemple je suis bien plus écolo qu’avant ! » Elle explique que lorsqu’elle a traversé l’Atlantique, elle voyait jour après jour des tonnes de poubelles jetées en mer. » On jetait quasiment tout. Ça m’a dégoûté. Désormais je n’utilise plus jamais de sac plastique ou de boites de conserve », ajoute la jeune journaliste.
« Aussi, ma vision occidentale de la vie et tout particulièrement du rapport à la productivité a bien changé», concède Florence, qui renchérit : « On nous a toujours répété qu’il ne faut pas perdre son temps, travailler, faire quelque chose de sa vie. » Arrivée en Amérique latine, elle constate que ce qui compte c’est de travailler un minimum pour avoir juste assez d’argent pour vivre afin de profiter pleinement de tout ce qu’offre la vie.
J’ai réalisé qu’il n’y a pas de bien ni de mal, mais des différences
Florence avoue aussi qu’elle juge beaucoup moins : « j’ai réalisé qu’il n’y a pas de bien ni de mal, mais des différences».
Par-dessus tout, l’aventurière ne craint plus de défier ses limites. « Après tout, j ai déjà réussi à trouver un voilier-stop pour traverser l’Atlantique!», lance-t-elle. Pour autant, Florence Renault a aussi connu des moments de découragement : « la première fois c’était après huit mois de voyage. J’étais à Ushuaia depuis un mois et je me démenais pour trouver un bateau en direction de l’Antarctique… j’ai finalement été forcée de changer mes plans de voyage, une grande déception! »
Après plus de deux ans d’aventure, Florence compte bien poursuivre son périple. Il lui reste encore l’Afrique, l’Asie et l’Australie à parcourir. En attendant, elle est à Montréal en cette fin d’année et donnera une conférence, le 14 janvier prochain, de 18h à 20h, à l’Association Grandir sans frontières (4932 rue Wellington, à Verdun). La conférence est ouverte à tous, mais la participation est laissée à l’appréciation de chacun.
Vivez l’aventure avec elle et retrouvez sur son blogue les détails de ses rencontres et anecdotes vécus depuis la route !
(crédit photo : Florence Renault)
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