OVH affiche ses ambitions : devenir le numéro Un mondial du « cloud computing ». L’entreprise française d’Octave Klaba, implantée au Québec depuis 2013, a développé le plus grand centre de données du monde au sud de Montréal, et doit ajouter 150 emplois dans la province à l’horizon 2017.
« Le Québec est une vraie porte d’entrée sur le continent nord-américain », estime Guillaume Gilbert, en charge des communications d’OVH à Montréal. Il y a quelques semaines, l’entreprise a annoncé l’ouverture d’une nouvelle unité d’affaires spécialisée en Recherche et Développement (R&D) à Québec, et la création de 150 emplois supplémentaires sur ses trois sites québécois à l’horizon 2017. La Capitale-nationale a été choisie pour son vivier de développeurs et pour sa connectivité hors-pair. Menée en partenariat avec Investissement Québec et Québec International, OVH investit 32,9 M$ pour créer un centre d’affaires axé sur l’internet de l’objet, comme les montres connectées, mais aussi renforcer son centre de données de Beauharnois et son centre d’affaires de Montréal.
L’innovation au cœur d’OVH
Ouvert début 2013, le centre de données situé au sud de Montréal, dans une ancienne usine de Rio Tinto Alcan, peut accueillir 350 000 serveurs, ce qui en fait le plus grand du monde. L’entreprise française affiche ses ambitions; si actuellement 30 000 serveurs sont en fonction, OVH compte bien conquérir l’Amérique du nord à partir du Québec. Ses concurrents s’appellent Amazon (AWS) ou Google, mais le petit poucet français a des arguments de taille. « Nous sommes les seuls à offrir une vraie transversalité », explique Guillaume Gilbert. Serveurs dédiés, cloud dédiés, solution de stockage (Hubic), … L’entreprise se targue d’offrir une vraie gamme de services, à des prix compétitifs. « On développe tout en interne, on construit nos propres serveurs, on maîtrise toute la chaîne d’hébergement », justifie M. Gilbert.
[caption id="attachment_11223" align="alignright" width="300"] Octave Klaba – crédit photo : OVH[/caption]« Et ce n’est pas parce que c’est une innovation que je dois la payer cher ! », déclarait Octave Klaba, le fondateur d’OVH, en 2013 à Paris.
Car c’est aussi l’innovation qui fait la différence. « Octave Klaba est un fou d’innovation », s’exclame Guillaume Gilbert. C’est ce qui permet aujourd’hui à OVH, d’offrir un produit unique comme le cloud dédié, mais également de diviser ses dépenses énergétiques par deux, par la mise au point il y a 10 ans, d’une solution de refroidissement liquide des serveurs, solution brevetée et unique. « Tous nos centres de données fonctionnent sans climatisation », ajoute M. Gilbert.
OVH, un développement international
Pour attaquer le marché nord-américain et son développement international, OVH a procédé à une levée de fonds de 327 M$ en décembre dernier. Un montant de 140 M$ avait déjà été débloqué en 2013 pour cet objectif. Car si son positionnement de leader en France et en Europe s’est construit grâce au bouche à oreille et à une bonne image, l’entreprise accuse un déficit de notoriété sur le continent américain. Les secteurs du marketing et des ventes vont être développés, afin de servir l’objectif de l’entreprise : devenir le leader du service numérique à la demande. L’internet des objets, le coud et le stockage seront les produits-phare de l’entreprise en Amérique du nord.
Même si l’entreprise fondée en 1999 rayonne aujourd’hui dans le monde, avec 700 000 clients, 17 centres de données dans 16 pays, elle n’en reste pas moins française et indépendante. « Notre ADN est familial! », lance Guillaume Gilbert. L’entrée en bourse de l’entreprise n’est pas à l’ordre du jour, selon M. Gilbert, même si cette éventualité n’est pas exclue pour accompagner son développement.
Et pour se consacrer pleinement à l’innovation, le fondateur Octave Klaba a cédé les rênes opérationnels de l’entreprise à Laurent Allard en mars dernier.
(crédit photo Une : OVH – 2013)
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